Créé en mars 2005 à Genève, le FSN dont le premier mandat à expiré sur "un constat d'échec" verra l'examen de ses statuts sur la base de nouvelles propositions et amendements relatifs au principe d'"une refondation" lui permettant, à l'avenir, de "réduire la fracture numérique et contribuer à l'édification d'une société de l'information solidaire et inclusive". Aussi, des débats seront engagés, vendredi à Dakar, sur "la reconstitution" du Fonds de solidarité numérique (FSN) à la faveur d'une réunion au cours de laquelle l'Algérie est représentée par le ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, Moussa Benhamadi. Rappelant que le FSN qui est une initiative africaine soutenue par plusieurs chefs d'Etats du monde, M. Benhamadi a, dans une déclaration à l'APS, souligné l'importance de doter cette structure de "solide assise juridique et statutaire". "Contrairement à son ancienne formule, il est nécessaire de donner une dimension universelle au FSN qui ne pourrait en aucun cas se consacrer à sa mission sans une contribution financière régulière des pays donateurs et des bailleurs de fonds", a soutenu M. Benhamadi. Selon lui, il ne s'agit pas seulement de lancer la réflexion sur la reconstitution du FSN, mais il est également question de se concerter sur "une meilleure formule" à même de faire du FSN "un outil qui contribue à la réduction de la fracture numérique en aidant les pays à faible revenu à se développer dans le domaine de l'utilisation des NTIC". Ainsi, pour atteindre cet objectif, les participants à la réunion de Dakar devront lancer une "réflexion approfondie" sur les textes relatifs à la reconstitution du Fonds afin de déterminer son avenir et lui donner une "meilleure visibilité". "Il faut doter le Fonds de garde-fou pour qu'il n'y ait plus de dérives, et ce sur la base d'un mode de fonctionnement et de gouvernance transparent notamment en matière de procédure et de critères d'éligibilité des projets financés par le FSN", a expliqué M. Benhamadi. Qualifié de "structure innovante", le FSN avait été créé pour mettre les NTIC au service du développement humain, faciliter l'accès de tous à la société des connaissances et contribuer à la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD). L'utilité du FSN est, par ailleurs, soulignée par le Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD) qui met en exergue l'"importance de l'outil informatique dans les politiques de développement durable". Pour ce faire, a-t-on conclu, il est nécessaire d'opter lors des débats pour une démarche visant à préserver et renforcer le consensus africain impliquant toutes les parties prenantes engagées dans le processus de création d'une nouvelle "Fondation Fonds solidarité numérique". Le FSN qui n'a pas pu, dans son ancienne version, résister à l'épreuve du temps, devrait être entouré d'un dispositif statutaire assurant sa pérennité, tout en lui conférant "un caractère universel viable". L'ambition du règlement intérieur sera mesurée en fonction de ce que les textes vont prévoir comme outils, tels que les mécanismes d'évaluation, de contrôle et d'audit au sein du FSN, d'où l'impératif, a-t-on affirmé, de designer une équipe d'experts issus de cinq ou six pays en vue de travailler sur un projet de statuts à soumettre au sommet des chefs d'Etat et des gouvernement.