La forte renaissance de la responsabilité de l'Etat, sur laquelle est mis l'accent dans le programme présidentiel, agit pour permettre au pays de relever les défis du nouveau siècle. Ainsi, la réhabilitation de l'autorité de l'Etat et le rétablissement de la primauté de la Loi sont désormais à un niveau de " non retour " avec l'adhésion de toute la société grâce à des changements à poursuivre et à parachever pour moderniser l'Etat, l'adapter aux mutations nécessaires et le mettre à hauteur de ses missions. En ce sens, la réforme de l'organisation et des missions de l'Etat, engagée par le président Abdelaziz Bouteflika, se poursuit avec plus de détermination, pour adapter l'administration publique aux exigences des mutations en cours et pour que le service public serve de lien " unificateur " entre l'Etat et la société. C'est là, un vaste " chantier " portant sur la refonte de toutes les institutions, la réforme des structures, des procédures et des méthodes de gestion de l'administration, l'élimination de toute ambiguïté concernant les rôles respectifs de l'Etat. Ce recentrage a considérablement porté ses résultats à travers l'unification des règles d'organisation et de stabilisation. Mais comme dit dans les directives politiques, la stabilité n'est jamais synonyme d' " immobilisme " ou de pesanteur administrative ; " le souci permanent de satisfaire les besoins et les aspirations des populations, nécessite une forte volonté de reconstruction progressive.La mise en place de ces nouvelles structures qui concernent l'essentiel des domaines d'activités de la Nation, fixés par le programme présidentiel, reste l'option la plus viable pour l'Algérie dans le but de consolider les rapports entre l'Etat et les citoyens. Ces rapports déterminent au présent la légitimité du programme politique et donc sa pérennité. Outre les résultats concluants obtenus à ce jour dans la mise en œuvre de la réforme de l'organisation et des missions de l'Etat, le chef de l'Etat, n'a pas perdu de vue la nécessité d'introduire à chaque fois de nouvelles transformations dans les services publics, tout comme de nouveaux efforts qu'il y a lieu de déployer pour renforcer sans cesse la démocratie et associer plus étroitement les citoyens à la gestion des affaires publiques. Tel que défini par le programme présidentiel, l'Etat, facteur de modernité, ne peut rester sans changer alors que tout " change autour de lui ". Les évolutions institutionnelles et les mutations économiques que l'Algérie a connues au cours de cette dernière décennie ont considérablement modifié le paysage politique, économique, social et culturel du pays. La société algérienne a évolué. Les aspirations de l'Algérien ne sont plus les mêmes et ses attentes légitimes sont plus exigeantes. Il conçoit, aujourd'hui, différemment ses rapports avec l'Etat. Les étapes franchies dans la modernisation de l'administration publique, la promotion du rôle des collectivités locales, la mise en place des pôles régionaux intégrés au développement, la valorisation des compétences nationales au service du développement, y compris par la promotion sociale des cadres et des élites intellectuelles, et en raison des objectifs atteints, il est d'ores et déjà permis d'affirmer que l'Algérie est désormais un pays où l'Etat de droit est véritablement aux service du peuple et qui se rattache à un " corps " de principes solidement assis sur des options internes claires.