La Banque mondiale (BM) a relevé sa prévision de croissance du Produit intérieur brut (PIB) de la Chine à 10% en 2010, contre 9,5% précédemment, en prévoyant une meilleure normalisation de la position macroéconomique dans le pays, selon un rapport de la banque publié mercredi. D'après la dernière mise à jour du "China Quarterly" (une évaluation régulière de l'état de l'économie chinoise), la BM prévoit que le taux de croissance du PIB de la Chine va baisser à 8,7% en 2011 avant de ralentir encore à la mi-année. L'inflation pourrait dépasser l'objectif de 3% du gouvernement chinois pour 2010, en raison de l'augmentation des prix des produits alimentaires, ajoute le rapport. La croissance de l'économie chinoise a un peu ralenti avec la réduction des investissements et des importations, et la faiblesse de la consommation urbaine, alors que l'influence du plan de stimulation s'estompe, et la politique monétaire se normalise. Au sujet de l'inflation, qui est une source de préoccupation pour le gouvernement chinois, la Banque mondiale écrit que la hausse des prix à la consommation restera probablement à un niveau supérieur au rythme de 3% par an fixé par Pékin, tout en estimant qu'elle ne s'accélérerait pas. La hausse des prix alimentaires, un des moteurs de l'inflation en Chine, va vraisemblablement connaître une phase de décélération et la progression des cours des matières premières devrait être contenue, note la Banque mondiale, qui évoque également une flexibilité du marché du travail comme source de modération de l'inflation. "Cependant, au vu des facteurs de hausse des prix immobiliers - urbanisation rapide, hausse conséquente des revenus et taux d'intérêt bas - (les prix à la consommation) ne devraient pas rester stables", poursuit la Banque mondiale. Elle ajoute que Pékin a pris la bonne décision en relevant le mois dernier ses taux d'intérêt pour la première fois en trois ans, ajoutant que d'autres tours de vis monétaires seraient nécessaires. Par ailleurs la Banque mondiale a averti le gouvernement russe qu'il faisait face à des risques budgétaires croissants et qu'il devait reconsidérer sa stratégie financière, a rapporté l'agence de presse Interfax. La banque a fait savoir dans un document rendu public mardi que les risques proviennent de l'incertitude élevée concernant les prix du pétrole et que le plan du gouvernement d'éliminer le déficit d'ici 2015 pourrait être insuffisant, a indiqué le rapport. "Au quatrième trimestre de cette année, les dépenses fédérales devraient augmenter plus vite que les recettes, creusant ainsi le déficit budgétaire", a averti la banque. L'organisation a expliqué que les nouvelles dépenses sociales augmentaient en raison de la population vieillissante en Russie. La Banque Mondiale estime à 3,5 % du PIB la croissance des dépenses sociales de 2016 à 2020. En même temps, les recettes du budget dégringoleront également en raison de la stagnation de la production de pétrole et des prix du pétrole en-dessous des 75-79 dollars américains par niveau de baril. La banque estime enfin que près de 700.000 habitants russes vivront en-dessous du seuil de pauvreté en 2010.