La facilitation du commerce reste une priorité pour les pays de la région Mena (Moyen-Orient et Afrique du Nord). Selon un rapport conjoint de la Banque mondiale et de la Société financière internationale, 11 des 18 pays de la région Mena ont adopté 22 réformes de la réglementation régissant le climat des affaires. Dans ce sens, la facilitation des échanges a été élevée au rang de priorités. Six pays de la région ont modernisé les procédures douanières et les infrastructures portuaires à l'image du Bahreïn, l'Egypte, l'Arabie saoudite, la Tunisie, les Émirats arabes unis, la Cisjordanie et Gaza. La plus populaire a été l'amélioration des systèmes d'information de crédit, qui a eu lieu dans la République islamique d'Iran, en Jordanie, au Liban, en République arabe syrienne et aux Emirats arabes unis. Selon le rapport Doing Business 2011, les pays de la région ont introduit de nombreuses réformes afin de faciliter le cadre des affaires, à l'image de la Tunisie qui a informatisé son système fiscal en introduisant le paiement électronique. Pour sa part, l'Arabie saoudite, s'est hissé en haut de la liste pour ce qui est des facilités accordées aux investisseurs dans la région. L'Egypte a continué à monter dans le classement mondial, gagnant 5 places. Pour sa part, l'économie algérienne s'est classée à la 136e place sur 183. En effet, le classement général de l'économie algérienne est maintenu à la 136e position, tandis que sur les principaux indicateurs formant ce classement, l'Algérie a reculé. Sur l'ensemble des indicateurs, l'Algérie a enregistré de mauvais résultats, sauf pour l'indicateur de la fin d'une affaire qui a maintenu l'Algérie à la même place, à savoir la 51e. Ainsi, au sujet du démarrage d'un business, l'Algérie a reculé de 3 points. Elle a, en effet, été classée 150e, contre la 147e position dans la dernière édition du rapport de la Banque mondiale. Les indicateurs pris en considération dans l'élaboration du classement sur le lancement d'une affaire font ressortir que pour démarrer une affaire en Algérie, l'entreprise ou l'opérateur doit passer par 14 procédures pour pouvoir mettre en œuvre son projet. La durée de l'opération de lancement de l'affaire nécessite, quant à elle, pas moins de 24 jours. En outre, le coût de ce lancement est évalué à 12,9 % des intrants par capital. Le capital minimal est, quant à lui, estimé à 34 % des intrants par capital. Il convient de noter que ce rapport a énuméré les étapes et les procédures de lancement du projet, qui commencent au Centre national du registre du commerce (CNRC) pour finir à la banque, en passant par le notaire, le Bulletin officiel des annonces légales (BOAL) et différentes procédures fiscales. Par ailleurs, au sujet de l'enregistrement de la propriété, l'Algérie est classée à la 165e place, alors qu'elle occupait, dans le dernier classement la 159e place. Notre pays a également reculé dans les autres classements, à l'image du classement sur l'accès aux crédits (138e contre la 135e place au rapport de 2010), la protection des investisseurs a reculé d'une position (74e). La fiscalité est également concernée par ce recul. L'Algérie a dégringolé dans le classement sur la fiscalité de la 167e place pour s'établir à la 168e. I. B.