Une étude réalisée pour le compte du Forum euro-méditerranéen des instituts de sciences économiques (Femise) par un groupe de chercheurs de l'université Paris-XII, du Centre d'économie de Paris-Nord (CEPN), du Conservatoire national des arts et métiers (Cnam), du Centre de recherche en économie appliquée au développement (Cread) à Alger et de la Faculté de sciences économiques et de gestion El Manar de Tunis ont conclu que les IDE dans les pays du sud de la Méditerranée demeurent toujours faibles. A cet effet, il a été admis qu'Il ne faut pas aller chercher ailleurs ce que l'on doit trouver en soi. Par conséquent, la clé de la réponse se trouve dans la qualité institutionnelle régissant les investissements domestiques et étrangers. Malgré sa rente pétrolière, l'Algérie demeure pénalisée dans sa croissance par le retard pris par les réformes des institutions et son "climat des affaires". Par ailleurs, l'étude souligne que les investisseurs internationaux se penchent à privilégier les territoires dans lesquels l'investissement local est déjà apprécié. Se basant sur un modèle économétrique comprenant 68 PED (pays émergents et en développement), ils observent que la dynamique de l'investissement intérieur exerce "un effet d'entraînement significatif et particulièrement robuste sur les IDE", au même titre que le risque pays et le stock d'IDE existant. En effet, les investisseurs étrangers prospectent le même environnement que celui qui a incité les investissements locaux, "celui qui offre des perspectives de croissance et de profits suffisante". Ainsi surgit l'idée de privilégier les politiques de stimulation de l'investissement intérieur qui demeure relativement faible dans les pays du sud de la Méditerranée. Les chercheurs expliquent cette situation par l'influence des facteurs institutionnels. D'après eux, une meilleure qualité institutionnelle engendre plus d'investissements domestiques, de croissance et de stabilité économique. "Pour résumer, un pays plus consensuel, ayant une meilleure gouvernance publique, faiblement corrompu, plus ouvert internationalement et ayant des institutions financières développées, sera, toutes choses égales, un pays avec un investissement national élevé", conclut l'étude. Pour rappel, L'Association Femise est un réseau euro-méditerranéen établi en juin 2005 en tant qu'association française à but non lucratif, après 8 années de fonctionnement. Le réseau Femise regroupe, plus de 80 membres (instituts de recherche en économie), représentant les 37 partenaires du Processus de Barcelone. Soutenu par la Commission européenne dans le cadre du volet régional de Meda depuis 1997, le Femise est coordonné par l'Institut de la Méditerranée (France) et l'Economic Research Forum (Egypte). L'association a débuté avec 52 membres fondateurs, instituts de recherches euro-méditerranéens à but non lucratif conduisant des recherches socioéconomiques représentant les deux rives de la Méditerranée, et poursuit 3 objectifs principaux : de conduire des recherches socioéconomiques et émettre des recommandations sur des thèmes définis comme prioritaires pour l'avenir de la région euro-méditerranéenne, de publier et disséminer ces recherches auprès d'institutions publiques ou privées, nationales ou multilatérales, ainsi que dans le monde académique, d'oeuvrer à la dissémination la plus large possible par les moyens les plus appropriés. Le réseau Femise compte, au 31 juillet 2009, 80 membres, instituts représentant les 44 partenaires du processus de Barcelone et de l'Union pour la Méditerranée (dont les 27 pays de l'Union européenne et les 10 partenaires du sud de la Méditerranée), qui ont pour principal objet de réaliser des recherches socioéconomiques et politiques. Il y a trois types de membres. Ce sont les instituts qui ont participé à la création de l'association en 2005 et dont le nom figure en annexe des statuts. L'Economic Research Forum et l'Institut de la Méditerranée sont des membres fondateurs de droit. L'association compte 52 membres fondateurs.