Les prix du pétrole progressaient à l'ouverture mercredi à New York, le baril s'installant au-dessus de 90 dollars, alors que les investisseurs anticipaient une nouvelle baisse des stocks aux Etats-Unis. Vers 14H10 GMT, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en février s'échangeait à 90,33 dollars, en progression de 51 cents par rapport à la veille. Le prix du baril est monté jusqu'à 90,44 dollars, son plus haut niveau depuis le 7 décembre, jour où le contrat de référence avait atteint un sommet depuis deux ans. A Londres, le prix du Brent a grimpé à son plus haut niveau depuis début octobre 2008. Vers 11H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février s'échangeait à 93,60 dollars sur l'InterContinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 40 cents par rapport à la clôture de mardi. Il a grimpé vers 10H10 GMT jusqu'à 93,79 dollars, un niveau sans précédent depuis le 3 octobre 2008. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en février, dont c'est le second jour comme contrat de référence, progressait quant à lui de 36 cents à 90,18 dollars, après une incursion jusqu'à 90,37 dollars. Les cours du baril poursuivaient leur élan de la veille, nourri par "un sentiment toujours optimiste du marché à l'égard des perspectives de croissance de l'économie américaine", selon David Hart, analyste de Westhouse Securities. La vague de froid sévissant en Europe et dans une partie des Etats-Unis continuait de soutenir le marché, stimulant la consommation des produits pétroliers ce qui tirait vers le haut les cours. "Les prix de l'essence et du fioul de chauffage atteignent des prix significatifs, alors il faut s'attendre à ce que les cours du brut suivent la tendance. C'est seulement une question de temps avant que le renchérissement des prix des produits raffinés ne se répercute" et poussent les cours encore plus haut, observaient les experts du courtier américain Cameron Hanover. Le marché trouvait aussi, du soutien du côté des chiffres des industriels du pétrole (API), selon qui les stocks de brut ont chuté de 5,8 millions de barils la semaine passée. Ils ont également fait part d'un recul des stocks d'essence. "La forte hausse des importations aurait dû être le signe d'une hausse des stocks", se sont étonnés les analystes de Commerzbank. Les investisseurs attendaient la confirmation du rapport hebdomadaire du département américain de l'Energie, à 15H30 GMT. Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, les stocks de brut auraient reculé de 2,3 millions de barils et ceux de produits distillés, dont le fioul de chauffage et le gazole, de 600.000 barils. Ils tablaient en revanche sur une augmentation des réserves d'essence de 900.000 barils. Le rapport de la semaine précédente avait révélé une chute impressionnante de près de 10 millions de barils pour les stocks de brut. Autre facteur de soutien pour le marché pétrolier, la croissance économique des Etats-Unis a été revue à la hausse pour le troisième trimestre, à 2,6% en rythme annuel. Par ailleurs l'estimation de la hausse de la consommation des ménages, même si elle a été revue en baisse de 0,4 point, a montré une accélération par rapport au trimestre précédent, à son plus haut niveau depuis le quatrième trimestre 2006. "Le marché y voit une amélioration de la demande en énergie à l'avenir", a expliqué Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.