La réunion ministérielle internationale sur la sécurité en Irak, qui a réuni les pays voisins de l'Irak et les plus grandes puissances de la planète, a pris fin vendredi après-midi avec une déclaration finale. La déclaration, publiée après la réunion de cinq heures, annonce que les pays et les organisations participants soutiennent la création des groupes de travail menés par le gouvernement irakiens dans les domaines de l'énergie et de l'électricité, de la sécurité et de la protection, et de l'assistance aux réfugiés irakiens. Le document, qui comporte 19 points, déclare qu'il est important de juger les membres de l'ancien gouvernement irakien, qui avaient commis des crimes contre le Koweït et l'Iran et des crimes contre l'humanité contre les Irakiens. Dans la déclaration, les participants ont souligné le droit des Irakiens à déterminer leur système politique et à contrôler leurs ressources financières et naturelles. D'après cette déclaration finale, la réunion condamne tous les actes de terrorisme sous toutes ses formes en Irak, notamment contre les civils, les infrastuctures et les institutions gouvernementales. Le texte déclare que tous les Etats doivent combattre les activités terroristes et empêcher que les terroristes n'utilisent leur territoire pour préparer des attaques. La déclaration souligne le besoin de renforcer le rôle central des Nations Unies dans la coordination de l'aide internationale à l'Irak et dans le soutien du procesus politique et de réconciliation nationale dans le pays. Les participants se sont mis d'accord pour continuer à participer à des "initiatives multilatérales" concernant la question irakienne, comme celle de la conférence de Charm el- Cheikh. La déclaration indique également que la prochaine réunion ministérielle sur l'Irak aura lieu à Istanboul en Turquie, mais ne précise pas la date. Cette réunion ministérielle d'une journée a suivi la réunion du Contrat international pour l'Irak (ICI) qui a eu lieu jeudi, initiative créée pour soutenir les efforts de reconstruction de ce pays ravagé par la guerre. La réunion de vendredi a vu la participation de hauts représentants diplomatiques des six voisins de l'Irak -Iran, Turquie, Syrie, Jordanie, Arabie saoudite et Koweït- plus de Bahrein, de l'Egypte, de la Ligue arabe, de l'Organisation de la conférence islamique, de l'ONU ainsi que de l'UE. Egalement présents à cette réunion de hauts diplomates des cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU (Etats-Unis, Grande-Bretagne, Russie, Chine et France), et de membres du G8, à savoir l'Allemagne, le Canada, la Japon et l'Italie. C'est la deuxième fois que la ville égyptienne de Charm el- Cheikh organise une conférence internationale sur l'Irak. En novembre 2004, cette ville balnéaire (sur la mer Rouge) avait accueilli une réunion ministérielle sur la sécurité en Irak similaire à celle qui vient de finir, et qui avait réuni des hauts diplomates d'environ 20 pays ainsi que des organisations régionales et internationales.