A l'occasion de la célébration de la nouvelle année chinoise, Son Excellence S.E.M Liu Yuhe, ambassadeur de Chine en Algérie, a organisé, hier, au niveau de sa résidence à Alger, une rencontre amicale avec les journalistes, durant laquelle il a mis en exergue la longue amitié historique et fraternelle qui lie l'Algérie et la Chine, ainsi que les relations exceptionnelles existantes entre les deux pays. En présence de certains directeurs d'entreprises chinoises installées en Algérie, l'Ambassadeur de Chine a tenu à souligner à ce propos l'excellence des relations entre les deux pays, qui, selon lui, le fruit des efforts des deux parties. "Nous avons toujours la même volonté de garder nos relations stratégiques, de renforcer et d'enrichir la coopération bilatérale économique et commerciale, afin de s'inspirer mutuellement", a-t-il lancé dans la foulée. Il a fait savoir, dans le même contexte, que les travaux des grands projets dans lesquels les entreprises chinoises participent en Algérie, avancent à une cadence appréciable ; il citera à titre d'illustration les projets de l'autoroute est-Ouest, celui de transfert d'eau "In Salah Tamanrasset" qui sera livré en février. Le diplomate souligne, par ailleurs, le dynamisme des opérateurs économiques algériens dont le nombre ne cesse d'augmenter en terme de demandes de visas, puisque 15 000 visas ont été délivrés l'année écoulée. "Chaque année on effectue des échanges de visites entre les hommes d'affaires des deux pays", a-t-il indiqué. Sur un autre chapitre, le directeur général de la société chinoise de construction "CSCEC", M. Chen Wenjian, a relevé, de son côté, le problème de la qualification de la main-d'œuvre algérienne dans le secteur de la construction. Selon lui, quelque 10 000 Chinois travaillent dans le secteur en Algérie. Son entreprise emploie quelque 5000 Algériens. Il a fait savoir à ce sujet que la "CSCEC" avait proposé au ministère de l'Habitat son projet de construire un centre de formation spécialisé dans le secteur de la construction, dans le but de former des cadres algériens. Le projet a été déjà discuté, avec le ministère, mais il semblerait que l'absence d'un terrain à Alger pose toujours problème et retarde ainsi la concrétisation de ce projet. Ajoutant à cela l'obstacle de la langue. A ce sujet, l'ambassadeur dira que plusieurs accords dans divers domaines ont été signés, à savoir dans l'éducation, la santé et plus tard dans le secteur des médias. Evoquant, par ailleurs, la législation, les Chinois semblent toutefois satisfaits, et commencent à s'adapter avec les nouvelles réglementations. Il y a lieu de noter que les investissements chinois en Algérie jusqu'à 2010 ont atteint un milliard de dollars. Ainsi, le volume des échanges commerciaux entre les deux pays se sont élevés à 5,7 milliards de dollars, soit une hausse de 11,3%. En effet, malgré la crise économique financière mondiale qui a pratiquement affecté plusieurs pays, la coopération algéro-chinoise s'est, par contre, développée davantage. Et cela s'explique, selon le diplomate, par "la complémentarité économique et commerciale qui existe entre les deux pays".