M. Mourad Medelci, ministre des Finances, et M. Pedro Solbès, 2e vice-président du gouvernement espagnol, ministre de l'Economie et des Finances, ont animé, hier, un point de presse à la résidence El Mithaq concernant la coopération algéro-espagnole dans le domaine financier. Le ministre des Finances a d'emblée souligné l'intérêt de la visite du ministre espagnole, la première du genre en Algérie, et qui fait suite à la visite du roi d'Espagne en Algérie. M. Medelci a ajouté que les deux parties ont évoqué divers axes de coopération financière qui marquent le désir des deux pays d'approfondir cette coopération qui reflète la conjoncture favorable des deux pays. La coopération bilatérale porte sur le plan institutionnel entre les administrations fiscale, douanière et du cadastre qui sont invitées à développer leur coopération. Le deuxième axe de cette coopération concerne le soutien aux instituions financières telles que les assurances, les banques et les sociétés de capital risque. Selon le ministre, cela va donner un coup d'accélérateur à la réforme. Notre pays saura bénéficier de l'expérience espagnole dans le domaine. M. Medelci, lors de son allocution, a invité les banques espagnoles à venir s'implanter en Algérie. Pour ce qui concerne le dernier axe de cette coopération, englobant divers autres secteurs à l'image du transport, et le dessalement d'eau de mer ainsi que le domaine énergétique, le ministre estime que la coopération doit se développer davantage. "Le savoir-faire espagnol est nécessaire aussi dans les secteurs des services du tourisme et de la pêche. Cette rencontre devra donner lieu à d'autres rencontres" conclura le ministre. Pour sa part, M. Pedro Solbès a mis en exergue l'importance des relations bilatérales qu'il a qualifiées d'excellentes, surtout en ce qui concerne la coopération dans le système financier et fiscal. "Nous sommes prés à donner le maximum pour cette coopération", dira-t-il. Il déclare que l'ouverture du marché financier algérien a suscité l'intérêt des entreprises espagnoles, notamment en ce qui concerne la formation des experts, et souligne que l'objectif de cette visite est d'avoir une vision globale et donner une impulsion à cette coopération Concernant le prix du gaz que l'Espagne ne veut pas augmenter ainsi que la participation de Sonatrach, le ministre espagnole a déclaré "nous avons de l'espoir que des solutions seront trouvées rapidement, les deux pays ont besoin l'un de l'autre". Pour rappel, le ministre de l'Energie et des Mines a indiqué au début de la semaine que "les négociations avec la partie espagnole concernant la commercialisation et le prix du gaz n'avancent pas au rythme souhaité". En effet, L'Algérie qui souhaitait revoir le prix du gaz qu'elle exporte vers l'Espagne ainsi que sa commercialisation par la société nationale Sonatrach a engagé des discussions que la partie espagnole fait traîner.