La polémique entoure toujours les récentes décisions du Conseil des ministres autour des diplômes d'enseignement supérieur. Depuis des semaines, les universités du pays sont complètement paralysées en raison des revendications des étudiants qui demandent la reconnaissance de leur diplôme d'ingénieur pour les grandes écoles et le maintien du concours du magistère pour l'ancien système. Des revendications " satisfaites " à en croire la rectrice de l'Université de Boumerdès et présidente de la Conférence régionale centre. Ouiza Cherfi, invitée hier de la chaîne III de la Radio nationale, a parlé d'un " manque de communication " précisant qu'il " y a des limites à tout ". Elle a soulevé au passage quelques interrogations concernant ce mouvement de débrayage des étudiants. Pour elle, la liste, des revendications qui était au départ centrée sur les diplômes et le magistère, s'est allongée au fil des jours. D'où son interrogation " pourquoi les étudiants sont inquiets ? ". Ouiza Cherifi s'est montrée étonnée du fait que ces revendications soient relayées par des " rumeurs " ajoutant " on ne sait pas qui les propagent au sein des étudiants". La responsable de l'Université de Boumerdès a rappelé que le " décret abrogé par le Conseil des ministres et qui maintien le diplôme d'ingénieur d'Etat et le concours au magistère a été promulgué au journal officiel du 28 février dernier ". Autre précision de la rectrice de la Conférence régionale centre, est la publication, prochainement, de la classification, des diplômes au niveau de la fonction publique pour " ne léser personne ". Mais la persistance de la grève, fait-elle remarquer, "risque de remettre en cause toute l'harmonie du système de l'enseignement supérieur". Cette question et autres seront, d'ailleurs, au centre des débats des Conférences régionales qui auront lieu les 21 et 22 mars en cours. Les résultats de ces rencontres, auxquelles sont conviés les étudiants, seront soumis à l'approbation de la Conférence nationale. Les problèmes des écoles préparatoires concernées également par le mouvement de grève ont été abordés par la rectrice de l'Université de Boumerdès qui a souligné que des propositions seront soumises à la Conférence nationale. Le principe contesté par les étudiants, qui consiste à suivre une période de deux ans avant de passer un examen pour accéder aux grandes écoles, est, en revanche, défendu par Ouiza Cherifi pour qui "l'Etat a mis les grands moyens matériels et un encadrement de qualité pour la réussite des étudiants". Pour elle, les grandes écoles est un "label qui offre des opportunités pour accéder au monde du travail".