Trop de promesses à l'occasion de cette campagne. La barre est fixée à un niveau élevé, sans se soucier de l'origine des fonds devant en financer la mise en œuvre. De toute façon, pour l'ensemble des partis, il est affirmé que les ressources financières sont disponibles en dizaine de milliers de dollar et ce, sans celles que procure la vente des hydrocarbures. Ouyahia ramène les choses à leurs proportions en disant que sans le pétrole, l'Algérie ne pèse, en termes de recettes extérieures, qu'un milliard de dollars, dans un contexte où l'Algérie importe pratiquement tout, y compris le lait dont le secteur est en crise. Que serait donc l'Algérie sans le pétrole et quel crédit accorder aux promesses électorales quand celles-ci ont trait au Smig à vingt cinq mille dinars, à une allocation mensuelle de dix mille dinars à tout jeune en chômage, etc. Alors que les partis sont attendus sur leur programme d'augmentation des exportations hors hydrocarbures, c'est-à-dire des recettes de substitution, ils convertissent plutôt leurs promesses dans les dépenses, répétant tous qu'il y a des réserves financières en dollar en mesure de donner le bonheur à tous les Algériens. On a l'impression que les partis font dans la surenchère et qu'ils n'ont que des promesses pour se distinguer, les plus hautes en termes de dépenses étant celles qui les feront sortir de l'anonymat. Nombre de ceux qui élèvent le niveau de leurs promesses, se demandent pourquoi la loi de finances est élaborée sur la base d'un prix du baril de pétrole à 19 dollars. Pour eux, tenir compte du même prix pourrait permettre de revoir à la hausse les enveloppes destinées à l'amélioration du pouvoir d'achat par des augmentations du Smig et des salaires, accréditant la thèse qu'augmenter le pouvoir d'achat reviendrait à relancer l'économie par la consommation mais occultent pour la plupart que cela augmente plutôt les importations.