L'armée de Kadhafi aurait utilisé des bombesà fragmentation comportant des sous-munitions dangereuses pour la population, d'après les rebelles et une ONG. L'Otan de son côté, commencerait à manquer de munitions.Les rebelles libyens et l'ONG Human Rights Watch (HRW) accusent les forces pro-Kadhafi d'utiliser des bombes à sous-munitions interdites à Misrata, grande ville côtière de l'ouest du pays tenue par les insurgés. "Human Rights Watch a observé au moins trois bombes à sous-munitions exploser au-dessus du quartier d'El-Shawahda à Misrata la nuit du 14 avril", a indiqué l'ONG. Le New York Times, a indiqué que des bombes à fragmentation de 120 mm fabriquées en Espagne en 2007, un an avant que ce pays signe la convention internationale sur les bombes à sous-munitions, avaient été utilisées jeudi par les forces de Kadhafi lors de confrontations avec la rébellion. "La Libye doit cesser immédiatement d'utiliser ces armes et mettre tout en œuvre pour que les civils soient protégés par leurs restes meurtriers", a plaidé HRW. Le régime a rejeté toutes ces accusations. Les sous-munitions contenues dans les armes à fragmentation sont susceptibles, quand elles n'ont pas Immédiatement explosé, elles peuvent se déclenché longtemps après l'emploi des bombes et faire de nombreuses victimes. Une convention internationale interdisant les armes à sous-munitions est entrée en considération en 2010 mais la Libye fait partie des pays non signataires.Quant à Les forces de l'Otan engagées dans les opérations aériennes en Libye se trouvent à court de bombes de précision et d'autres types de munitions, a déclaré hier le quotidien américain The Washington Post. Le journal souligne que cette pénurie met le point sur les limites du Royaume-Uni, de la France et des autres pays européens à réaliser dans la durée une opération militaire relativement modeste. Le Washington Post ne précise pas la cause de cette pénurie de munitions.L'Otan a repris le 31 mars les rênes des opérations militaires lancées le 19 mars par une coalition internationale dirigée par les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni, qui s'était appuyée sur la résolution 1973 du Conseil de sécurité de l'ONU pour frapper les troupes du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi en représentant un danger pour la population. Les Etats-Unis ont refusé jeudi de revenir en première ligne en Libye, après avoir retiré leurs avions de combat des opérations. Seuls six des 28 Etats membres de l'Otan participent actuellement aux raids aériens contre les forces libyennes.