Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
Une insuffisance de sous-traitants qui explique le manque d'IDE en Algérie Inauguration, hier, du salon national inversé de la sous-traitance par les ministres de l'Industrie et du Commerce
" Je tiens à saluer l'importance d'un tel Salon national inversé de la sous-traitance, dans la mesure où ce ne sont plus les producteurs qui sont des exposants mais des donneurs d'ordres qui font état de leurs besoins en termes de pièces de rechange et d'équipements nécessaires pour la réalisation de leurs projets d'investissement" a déclaré, hier, Yasmina Benmayouf, directrice chargée de la promotion à l'Agence nationale de développement de l'investissement (Andi), rencontrée en marge de la cérémonie d'inauguration du premier Salon national inversé de la sous-traitance (SANIST) faite par MM. Mohamed Benmeradi et Mustapha Benbada, respectivement ministre de l'Industrie de la PME et de la Promotion de l'investissement et ministre du Commerce. Le rôle de l'Andi dans ce type de manifestation est d'accompagner et informer, a-t-elle ajouté, les investisseurs qui se présentent à ce salon avec, surtout, une collecte des idées et des projets d'investissement qui ressortent d'un tel événement qui regroupe, pour la première fois, les donneurs d'ordres et les sous-traitants algériens. Il s'agit pour l'Andi d'établir une base de données qui sera mise en oeuvre au profit des sous-traitants nationaux ou étrangers qui désirent investir en Algérie. Sanist 2011 a regroupé les grandes entreprises algériennes comme la SNVI, Enie, Eniem, Air Algérie, Sonatrach et Sonelgaz ou Saidal qui importent à coups de milliards de dollars des pièces de rechange dont certaines pourraient, grâce à cet événement, être fabriquées localement. Ce qui créerait des postes de travail et réduirait la lourde facture des importations de pièces de rechange, estimée à 3 milliards de dollars en 2010, dont un milliard pour seulement le compte de Sonatrach. "Les donneurs d'ordres présents veulent intéresser les sous-traitants et les investisseurs pour la fabrication de pièces de rechange dont ils ont besoin pour la réalisation de leurs projets. Ils leur garantissent, en quelque sorte, un marché et un plan de charge " dit-elle. Les visiteurs professionnels qui vont se présenter au Sanist sont généralement des PME ou des TPE spécialisées dans tel ou tel domaine précis de l'industrie. "Ils pourront trouver du travail en discutant avec les entreprises nationales à la recherche de fabricants de pièces de rechange" estime-t-elle, mettant en évidence l'existence du tissu de la sous-traitance qui reste néanmoins insuffisant. La tradition pour un opérateur économique étranger qui désire investir dans un pays est de ne pas fabriquer un produit à 100 %. L'insuffisance d'un tissu de sous- traitant est à l'origine, en grande partie, du manque d'investissements directs étrangers (IDE) en Algérie, selon la directrice chargée de la promotion à l'Andi qui n'a pas manqué de souligner les divers avantages accordés par l'Andi au profit des sous-traitants, qui sont des promoteurs économiques.