Journée morte hier, à Tizi Ouzou, où la quasi-totalité des commerces de la ville des Genêts a baissé rideaux, en signe de solidarité avec le jeune Bilek Mourad, âgé de 18 ans, enlevé le 11 mai sur la route allant de Tizi Ouzou vers son domicile, dans la commune des Ath Aissi, dans la daïra de Beni Douala. Cette action de protestation, à laquelle ont pris part les commerçants de la ville de Tizi Ouzou, intervient au lendemain de l'appel lancé par le "comité de crise" initié, suite à cet enlèvement, par les habitants des communes des Ath Aïssi, Beni Douala, Beni Z'menzer et Aït Mahmoud, composant la daïra de Beni Douala, à une vingtaine de km au sud-est de Tizi Ouzou. Cette grève intervient dans le prolongement d'une marche organisée, jeudi dernier à Beni Douala, tel qu'il a été décidé par la "coordination des villages " de la localité, pour exiger la libération sans paiement de rançon, du jeune Bilek Mourad. Selon des membres de ce comité, il est devenu impératif d'élargir le mouvement de mobilisation et de solidarité, en dépassant le cadre étroit du village, car, estiment-ils, ce lâche acte de kidnapping ne touche pas uniquement la famille et le village de la victime, mais aussi, toute une région qui en est à son 63ème cas de rapt depuis 2001. Aussi, les représentants dudit comité ont fait part de leur intention de faire jonction avec le comité de Méchtras, mis en place pour la libération de M'Himour Ali, un marbrier septuagénaire, enlevé le 14 mai dernier près de son domicile, au lieu-dit Ighil Oumenchar, sur la route menant de Mechtras vers Souk El T'nine. Il est à noter que des actions citoyennes similaires de solidarité avec les familles des victimes de kidnapping, avaient été entreprises en 2009 à Iflissen et en 2010 à Bounouh et Aghribs, et s'étaient toutes soldées par la libération, par les ravisseurs, des otages, sans avoir eu à payer de rançons.