"Plus de 90% du territoire du Maroc touchés par l'aridité du climat et la fragilité des écosystèmes sont vulnérables à la désertification", a affirmé le Haut Commissariat marocain aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification, vendredi dernier, lors d'une rencontre à Rabat, qui a été organisée à l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre la désertification. Un phénomène est qui dû notamment aux cycles de sécheresse de plus en plus longs et aux conditions précaires de vie des populations rurales qui les poussent à surexploiter les ressources naturelles pour satisfaire leurs besoins croissants à cause de la faible diversité de leurs revenus, selon cet organisme. D'autre part, le HCEFLCD a affirmé que la désertification entraînait de lourdes conséquences sur les ressources naturelles suite à la dégradation du couvert végétal, l'envasement des barrages, la perte de productivité des sols, l'ensablement rampant et l'accentuation de la pauvreté. Il y a lieu de rappeler qu'au Maroc, le bois est la principale source d'énergie pour les activités traditionnelles. Il constitue 30 % du bilan énergétique national soit une consommation annuelle de 11,3 millions de tonnes de bois-énergie, dont plus de 88 % en milieu rural. D'après un rapport de situation du Centre marocain de développement des énergies renouvelables (CDER), "l'abattage et la collecte du bois pour la cuisson et le chauffage est le premier facteur responsable de la déforestation" des massifs marocains. Les bains, à eux seuls, consomment environ un million de tonnes de bois par an et chacun des 7 000 à 12 000 Hammams existant au Maroc utilise quotidiennement environ trois tonnes de bois. Quant aux zones rurales et montagneuses, le bois représente plus de 88% de la consommation énergétique domestique. Par ailleurs, une organisation non-gouvernementale française, le Groupe énergies renouvelables, environnement et solidarités (GERES) avait indiqué en décembre 2010 que sur les 13 millions de tonnes de bois consommées chaque année au Maroc, seule la moitié est renouvelable, le reste est absorbé par la dégradation définitive des forêts.