L'inauguration du 1er Salon de l'emploi, hier, dimanche, à Alger, a été une occasion pour les responsables des différents dispositifs d'emploi mis en place ces dernières années par l'Etat, de dénoncer, une nouvelle fois, l'hésitation des banques à financer les projets initiés par les jeunes. La question du financement des projets initiés dans le cadre des différents dispositifs d'emploi mis en place par les pouvoirs publics, ces dernières années, a été, une nouvelle fois, soulevée, hier, dimanche, à l'ouverture du 1er Salon de l'emploi, au Palais des expositions, à Alger. Profitant de la présence sur les lieux du Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, la première responsable de l'Agence nationale de gestion du microcrédit (Angem), Fatma Sedaoui, a déploré un «manque d'accompagnement» de la part des banques. «Nous avons 25 000 bénéficiaires dans le cadre de l'Angem, mais nous avons des problèmes avec les banques qui n'ont octroyé, sur ce total, que 156 crédits, nous avons dû prendre en charge tous les autres», a-t-elle affirmé à ce propos. A vrai dire, ce sont tous les dispositifs d'emploi qui se trouvent confrontés au problème de financement. D'aucuns estiment que les banques hésitent «trop» à financer les projets initiés par les jeunes. Et pourtant, «60 % des crédits octroyés aux projets d'activités de jeunes promoteurs dans le cadre du dispositif de l'Agence nationale de soutien à l'emploi de jeunes (Ansej), ont été remboursés», a indiqué, hier, à l'APS le directeur des crédits spécifiques à la Banque nationale d'Algérie (BNA), Adel Djahid. Cette banque est «l'une des rares» à accompagner les jeunes promoteurs dans leurs projets, a souligné récemment le ministre de l'Emploi et de la Solidarité nationale, Djamel Ould Abbas, en marge d'une visite d'inspection effectuée dans la wilaya d'Alger. Sur les 34 415 dossiers déposés dans le cadre du dispositif Ansej, «23 731 ont été acceptés, 8 931 rejetés et 1 753 dossiers sont en cours d'étude», a fait savoir dans ce sens le directeur des crédits spécifiques à la BNA. Ce que beaucoup de jeunes promoteurs n'arrivent pas à comprendre, c'est le fait que leurs projets soient validés dans un premier temps par des commissions où siègent des banquiers avant d'être rejetés par les banques en fin de compte.