Une journée médicale placée sous le thème " l'obésité " a été organisée dimanche, à la bibliothèque de la faculté de médecine de Constantine sur initiative du club scientifique Nour, animée par les étudiants de cette faculté. Partant du constat que la surcharge pondérale est, plus qu'un simple problème d'esthétique, un problème de santé publique, les organisateurs ont essayé de cerner l'ensemble des aspects de la question en faisant appel aux derniers travaux de recherche disponibles en la matière chez les professeurs et autres compétences du Centre hospitalo-universitaire de Constantine. Ainsi la communication donnée par le professeur Kacem Lezzar, médecin-chef du service d'endocrinologie du centre hospitalo-universitaire de Constantine (CHUC), sur les "causes physiopathologiques de l'obésité", a évoqué la carence génétique en leptine (une hormone qui affecte le comportement alimentaire) comme une cause de l'obésité qui est d'ailleurs traitée par l'administration de cette hormone. Il a cependant souligné que ce traitement ne concerne que cette catégorie de patients et des études plus récentes ont incriminé l'excès de consommation de lipides, qui provoque un emballement du système endo-cannabinoïde (système physiologique jouant un rôle essentiel dans la régulation de l'équilibre énergétique), induisant un besoin excessif en nourriture. Selon cette étude, le blocage de ce système peut entraîner la diminution du besoin en prise alimentaire et constituer ainsi un traitement de l'obésité. Le professeur Hallas, du service de pédiatrie, a pour sa part communiqué ses dernières recherches sur les différentes méthodes de mesure de la masse grasse chez l'enfant et l'adolescent. Apres avoir passé en revue ces méthodes des plus anciennes aux dernières techniques mises au point en la matière, le Professeur Hallas a signalé l'absence de normes algériennes en la matière. Le programme de cette journée a porté également sur les complications métaboliques, cardiovasculaires et respiratoires de cette maladie des temps modernes qui, signalent les spécialistes, commence à toucher un nombre grandissant de la population et surtout à un âge de plus en plus précoce.