Le président de la Banque centrale européenne, Jean-Claude, Trichet, a averti dans une interview publiée hier par le quotidien slovaque Hospodarske Noviny, que la responsabilité d'éviter une faillite à la Grèce incombe aux gouvernements de la zone euro. M. Trichet, a souligné, par ailleurs, que les gouvernements de la zone euro doivent trouver des solutions adéquates dans les plus brefs délais, ajoutant qu'il rejetait les appels qui projettent la faillite de la Grèce, comme solution de sortie de crise, comme l'avait proposé le président du Parlement slovaque ainsi que le chef du parti junior de la coalition au pouvoir Richard Sulik."Qui pourrait considérer que la faillite d'un pays souverain, dans le contexte de la crise européenne et globale des finances publiques, soit une bonne solution?", a lancé le patron de la BCE. En 2009 la Slovaquie avait rejoint la zone euro, c'était le seul pays membre à avoir refusé de participer au premier prêt à la Grèce en 2010. Le gouvernement de coalition de centre-droit au pouvoir à Bratislava depuis juillet 2010 a laissé entendre qu'il pourrait s'opposer, lui aussi, à un nouveau prêt. Un urgent sommet extraordinaire de la zone euro est prévu ce jeudi à Bruxelles, pour boucler le nouveau plan d'aide pour la Grèce, d'une ampleur similaire au premier plan de 110 milliards d'euros, décidé l'an dernier mais déjà insuffisant. M. Trichet a souligné que L'adhésion à la zone euro implique certaines dépendances mutuelles qui représentent les avantages d'une union monétaire, indiquant que les autres membres de la zone euro qui souffrent également de la pression des marchés comme l'Italie n'auront pas besoin de renflouement. "Je suis confiant qu'ils seront capables de renforcer leur crédibilité", a-t-il ajouté. Il a estimé, par ailleurs, que la BCE ne s'attend pas à ce que la crise de la dette provoque une récession dans la zone euro.