A la veille de l'Aïd el Fitr, les pâtissiers à Mostaganem sont très sollicités par des commandes de gâteaux de Aïd El Fitr. L'ambiance où les familles tenaient à préparer différentes sortes de gâteaux à l'approche de l'Aïd fait partie du passé pour certaines d'entre-elles et tend à disparaître à cause de facteurs liés aux exigences de la conjoncture actuelle poussant plusieurs ménagères à opter pour l'achat des gâteaux. Malgré l'épuisement de la majorité des bourses en ce mois sacré, de nombreuses familles se trouvent contraintes à dépenser encore pour les gâteaux de l'Aïd. Profitant de l'aubaine, des commerces de pâtisseries du centre-ville de Mostaganem proposent des produits de qualité ne laissant nullement la clientèle insensible. Une mère de famille rencontrée dans un de ces magasins, estime avoir économisé une somme d'argent pour l'achat des gâteaux de l'Aïd en dépit de leurs prix excessifs. "Le temps ne me permet pas de préparer des gâtaux à la maison. Je rentre chez mois au delà de 15 heures pour m'adonner aux tâches ménagères", a-t-elle fait remarquer. Pour une autre ménagère, Fatima, il n'y a pas une grande différence entre les prix de gâteaux préparés à domicile et les prix pratiqués dans les locaux de vente. Les ingrédients entrant dans la fabrication des gâteaux ont connu une hausse des prix, comparativement aux années précédentes, a-t-elle fait remarquer. A titre d'exemple, les cacahuètes sont affichées à 360 DA/kg, les amendes à 900DA/kg, les noix à 1 400 DA/kg, la noix de coco à 800 DA/kg contre 160 DA l'an dernier. En plus, la confection de gâteaux prisés dans de pareilles occasions comme "Baklawa", "Grioueche" et "Makrout" nécessite beaucoup de temps, a-t-elle ajouté, soulignant préférer préparer des variétés de sucreries faciles chez elle et en acheter d'autres dont la préparation nécessite beaucoup plus de temps. De leur côté, plusieurs pâtissiers ont confirmé l'élévation du nombre de commandes formulées durant les cinq derniers jours du mois de Ramadhan pour l'achat de gâteaux de l'Aïd, soulignant qu'en dépit de la hausse des prix des ingrédients, ils se sentent obligés de proposer leurs produits à des prix raisonnables abordables.