La rentrée scolaire s'annonce chaude, comme annoncé par les syndicats autonomes, qui menacent de recourir à un débrayage dans les prochaines semaines, si leurs nouvelles revendications ne sont pas satisfaites. Le ministère de l'Education national a réagi au premier jour de la rentrée. Par la voix du conseiller du ministre, en l'occurrence Ahmed Tessa, la tutelle demande aux syndicats de présenter des preuves sur ces "injustices dans les augmentations dans les différents secteurs". Ahmed Tessa a affirmé, ainsi sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale, que le secteur de l'éducation a été le premier à bénéficier des augmentations de salaires " maintenant si les syndicats considèrent qu'ils sont lésés par rapport aux autres secteurs de la Fonction publique, ils n'ont qu'à apporter des preuves sur ce qu'ils affirment et la tutelle sera à l'écoute". Le conseiller du ministre leur a lancé un appel au dialogue, estimant que celui-ci n'est jamais rompu entre les deux parties, considérant au passage que la sagesse l'emportera. Autre dossier qui suscite encore des appréhensions des syndicats, celui des œuvres sociales dont la gestion a été contestée. Pour Ahmed Tessa, la demande formulée par les syndicats a été "satisfaite, à savoir la suppression du monopole de la gestion de ces œuvres sociales car l'argent appartient à tous les travailleurs du secteur de l'éducation. Mais aujourd'hui il faut que les syndicats trouvent un mécanisme pour gérer ces œuvres sociales, et les 7 syndicats doivent justement s'entendre sur cette question ". Abordant les nouveautés de cette rentrée scolaire 2011- 2012, le conseiller du ministre a tenu à préciser que l'allégement des horaires pour les premières et deuxièmes années primaires "n'est pas obligatoire et c'est au parent de l'élève d'en décider s'il opte ou non pour garder son enfant pour les activités périscolaires à partir de 14 h30, l'heure à laquelle les cours prennent fin". Et Ahmed Tessa de souligner que ces activités sont " indispensables pour l'épanouissement de l'élève et ne sont ni folkloriques ni une garderie d'enfant". A propos des résultats du baccalauréat par wilaya, il a reconnu l'existence de disparités entre le Nord et les régions du sud et des Hauts- Plateaux. Le ministère, dit-il, a confié la tâche de diagnostic à l'inspection générale pour déceler les lacunes dans ces régions. Ahmed Tessa est arrivé à un constat selon lequel les mauvais résultats ne sont pas systématiquement enregistrés dans les régions reculées. Comme exemple, il cite la wilaya de Tizi Ouzou qui occupe depuis des années la première place, où les lycées des régions isolées sont toujours en pole position. Enfin pour ce qui est des aides de l'Etat aux familles démunies durant cette rentrée, il a annoncé que "40 milliards de dinars sont mobilisés pour faire bénéficier 3 millions d'élèves, entre autres, de prime de scolarité et de cantine scolaire ".