"Le programme de l'aménagement côtier de la région algéroise est le premier projet réussi. Il s'appuie sur une véritable démarche de gestion intégrée appliquée à un territoire côtier ", a déclaré, hier, Chérif Rahmani, ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement, lors de l'ouverture des travaux de la conférence organisée au Palais des nations, en présence de Abdelmalek Sellal, ministre des Ressources en eau, Mme Maria Louisa Silva Mejlas, coordinatrice du plan d'action pour la Méditerranée (PAM) et de Mme Zeljka Skaricic, directrice du centre des activités régional / Programme d'actions prioritaires (Carpap) , à l'occasion de la célébration par l'Algérie du " Jour de la côte " qui coïncide chaque année avec le 25 septembre. Ainsi, l'Algérie a abrité pour l'année 2011 la célébration du Jour méditerranéen de la côte avec la participation de personnalités politiques et scientifiques des pays méditerranéens et des institutions internationales agissant dans le domaine de la protection de l'environnement marin et côtier. C'est pourquoi le représentant du gouvernement a insisté sur les questions de maîtrise de l'urbanisation et de l'artificialisation des sols, de la lutte contre les pollutions liées aux rejets des eaux usées et des déchets solides, la gestion intégrée des ressources en eau ainsi que de la gestion des sites sensibles et culturels. La mise en œuvre d'un tel processus se fonde, affirme-t-il, sur un exercice novateur mais complexe qui a demandé à de nombreux intervenants d'importants investissements tant professionnels que personnels qui ont généré des résultats tangibles. Des formations sur les pratiques de la gestion intégrée des zones côtières (GIZC), la gestion des espaces naturels protégés ainsi que la gestion intégrée des zones humides ont été effectuées, a-t-il ajouté, avec de nombreux partenaires parmi lesquels le Carpap, le conservatoire français du littoral et des ONG. Chérif Rahmani n'a pas manqué en outre de mettre l'action sur le rôle de l'information et de la sensibilisation des acteurs et, notamment ceux qui activent près des côtes. "La réalisation en cours de trois musées marins (Oran, Tipaza et Annaba) et de 48 maisons de l'enseignement et du développement durable, Dar Dounya, permettra de disposer d'un outil privilégié d'information du public et d'éducation quant aux richesses du milieu marin et du littoral ", a-t-il annoncé. Ainsi, l'Algérie renouvelle, clame-t-il, son appel à la réalisation de l'observatoire de la Méditerranée et a mis à la disposition de la communauté méditerranéenne, au cœur de la ville d'Oran, des infrastructures sur un terrain de 20 hectares. La protection de la Méditerranée, attaquée de toutes parts sur ses côtes par, notamment, les rejets de déchets industriels et ménagers, est une question de survie des populations qui vivent dans les régions méditerranéennes. Et c'est ainsi qu'il a été souligné dans le diagnostic sévère effectué par le Plan Bleu pour tirer la sonnette d'alarme en termes de dégradation avancée des côtes méditerranéennes. Commandant Cousteau a déjà souligné toutes ces menaces, dans sa conférence donnée, à l'occasion d'un séminaire international organisée en 1985 l'Institut supérieur maritime de Bou-Ismail (Tipaza). La célébration du jour méditerranéen de la côte en Algérie est ainsi une occasion de mettre en valeur les actions de sensibilisation et d'éducation environnementale menées sur le terrain et fondées sur une approche participative des associations et des citoyens dans le cadre de la gestion intégrée des zones côtières. L'Algérien ne doit plus tourner le dos à la mer.