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Sur les traces de Jacques Derrida
Bibliothèque nationale du Hamma
Publié dans Le Maghreb le 26 - 11 - 2006


Les travaux du Colloque international sur Jacques Derrida ont débuté, hier, à la Bibliothèque nationale du Hamma, initiatrice de ce rendez- vous, premier du genre. La rencontre qui sera bouclée aujourd'hui, après deux jours d'activité autour de ce philosophe français, natif d'El Biar (Alger), a rassemblé et les proches et les spécialistes de l'homme qui a inventé le concept de déconstruction. La veuve Derrida, psychanalyste, J.L Nancy, philosophe et professeur à l'université de Strasbourg, M.L Mallet, professeur de philosophie et organisateur de trois décades autour de Jacques Derrida, H. Ciscoux, professeur à l'université de Paris 8, Ignacio Ramonet, directeur du mensuel Le Monde diplomatique etc….ont été présents à cette manifestation culturelle placée sous le thème, “Sur les traces de Jacques Derrida ”. En tant que spécialistes du philosophe et en tant qu'amis de l'homme, les invités qui ont eu tous à travailler ou alors à côtoyer Jacques Derrida, ont, tour à tour, disséqué la pensée et les écrits de l'écrivain, considéré comme “ un philosophe français majeur du XXème siècle ”. Les premiers grands livres du défunt philosophe qui “ déconstruit ” la métaphysique occidentale, fondée sur la détermination de l'être en tant que présence, ont été publiés en 1967. Parmi ces ouvrages où sa pensé a été explicitement narrée, il y a lieu de noter, De la grammatologie, L'Ecriture et la différence, La Voix ou le Phénomène. Dans ces ouvrages, l'auteur réexamine. Il a consacré les années 1990 à une réflexion sur l'universalisme : ses quatre-vingt œuvres en font le philosophe français le plus étudié, à travers le monde. Difficile d'approcher, en un seul article, la pensée philosophique d'un écrivain prolifique et brillant, mais il faut dire que Jacques Derrida a, tout de même, tenté de découvrir, dans les textes de la tradition, l'articulation binaire de concepts que la métaphysique prétend distinguer dans leur pureté. L'articulation binaire, ou alors l'opposition entre deux phénomènes comiques, comme par exemple présence / absence ; Phénomène / essence ; intelligible / sensible, réalité / apparence ; parole / écriture ; nature / culture ; artifice / authenticité ; masculin / féminin... Pour Jacques Derrida, chacune de ces oppositions est complice des autres et constitue un ensemble de valeurs qui dépassent le cadre philosophique : cette binarité est proprement politique et dévalorise systématiquement l'un des termes, pensé comme “ accident ”, “ parasite ”, “ excrément ”. Toujours pour le philosophe, La “ trace ”, par exemple ne permet pas de remonter à une quelconque origine : les concepts diffèrent, ne sont jamais pleinement en eux-mêmes et sont intriqués malgré leur apparente opposition, mais il n'y a aucune vérité première, aucune différence transcendantale à poursuivre. S'agissant du langage, même oral, ce dernier ne signifie, selon Jacques Derrida, “ qu'en impliquant mort ou absence du référent ”. S'agissant de l'écriture, celle-ci a “ été dévalorisée, car matérielle mais source d'erreur : en inscrivant une trace coupée de son énonciateur, elle se détache de la vive voix, seule source de vérité ”. Compliqué pour les esprits profanes, mais cette rencontre qui a suscité débats et présentation de haut niveau, mérite le détour.

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