Apple a dévoilé, avant-hier, son nouvel iPhone, une version actualisée de son iPhone 4 lancé en juin 2010, mais pas un véritable iPhone 5 comme l'avaient espéré les fans. Cette déception des aficionados qui attendaient pour certains d'être surpris par quelque chose de sensationnel, a fait plonger l'action en Bourse. Elle a un moment chuté de près de 5% sur le Nasdaq avant de finir en baisse de 0,6% à 372,50 dollars avec la remontée généralisée des marchés américains en fin de séance. Le nouveau directeur général du groupe, Tim Cook, s'est tiré honorablement de son premier grand lancement d'un nouveau produit Apple sans son prédécesseur Steve Jobs à ses côtés, mais n'a pas réussi à allumer cette forme d'excitation et à lancer le buzz comme savait le faire l'emblématique co-fondateur du groupe. Steve Jobs, désormais président du conseil d'administration, n'a pas fait d'apparition lors de l'événement, comme certains l'espéraient. Les attentes étaient très élevées alors que les téléphones qui fonctionnent avec le logiciel Android de Google, tels ceux du sud-coréen Samsung Electronics, ont aussi le vent en poupe et alors qu'approche la période d'achat des fêtes de fin d'année. Tim Cook et son équipe ont présenté, avant-hier, un iPhone 4S équipé d'un système de reconnaissance vocale, d'utilisation plus facile que sur les appareils Android ou les BlackBerry de Research in Motion selon les analystes, et doté d'une fonction appareil photo-caméra améliorée. Mais l'apparence du nouveau combiné est identique à celle de l'iPhone 4. "Cela fait 16 mois et tout ce qu'on a, c'est un processeur A5 dans l'iPhone 4 existant", commente Colin Gillis, analyste chez BGC Partners. "C'est une légère déception, mais il va continuer à s'en vendre des millions d'unités." Apple a vendu plus de 20 millions d'iPhone au cours de son troisième trimestre fiscal, clos le 25 juin. "C'est drôle. S'ils l'avaient appelé le 5, l'action aurait bien fait. Mais ils l'appellent le 4S, ce qui est une déception pour certains", souligne pour sa part Michael Walker, gérant chez WP Stewart. Victime de ses succès passés D'une certaine façon, Apple est victime de ses succès passés. Ses lancements sont désormais considérés comme les plus courus dans le monde des techs. Le show d'avant-hier , "Parlons iPhone", marquait les débuts officieux de Tim Cook depuis son arrivée à la direction générale d'Apple fin août, en remplacement de Steve Jobs, qui a pris son troisième arrêt-maladie. La firme à la pomme a évoqué des incursions dans des directions qui pourraient se révéler prometteuses. Elle a annoncé que plus de 90% des 500 plus grandes entreprises répertoriées par le magazine Fortune testaient ou utilisaient ses iPhone et iPad. Apple développerait ainsi sa présence sur le marché des sociétés jusqu'ici dominé par RIM L'iPhone 3S, a également annoncé Apple, sera donné gratuitement sous certaines conditions, ce qui devrait permettre, selon les analystes, un développement sur les marchés des pays en développement. L'iPhone, qui représente plus de 40% du chiffre d'affaires de la firme californienne, est un succès depuis sa sortie en 2007. Ce Smartphone a fait du groupe de Cupertino l'un des grands mondiaux de l'électronique grand public. Selon les données Nielsen, l'iPhone est numéro deux aux Etats-Unis avec une part de marché de 28% derrière les téléphones sous Androïde avec 43%. Au niveau mondial, les livraisons de l'iPhone ont augmenté de 9,1% au deuxième trimestre, tandis que celles des combinés Nokia ont chuté de plus de 30%, ce qui a fait d'Apple le numéro un mondial avec une part de marché de 18,4%, selon IHS iSuppli. Samsung, dont les livraisons ont augmenté plus vite, arrive avec une part de marché de 17,8%.
