Les épreuves du bac 2007 ont débuté hier matin, à travers tout le territoire du pays. Du stress mais de l'espoir aussi pour les candidats de réaliser leur rêve qui est bel et bien de décrocher le visa qui leur permettra d'accéder à l'université. Pour sa part, le ministre de l'Education nationale, M. Boubekeur Benbouzid a affirmé, hier à Alger, que son département espère atteindre 70 % de taux de réussite nationale au baccalauréat, à moyen terme. Aussi, le ministre a indiqué que le taux de réussite "a doublé cette année, confirmant ainsi les prévisions du secteur". Ce taux, a-t-il ajouté, est le résultat "des efforts déployés par tout un chacun, y compris les élèves qui ont fait montre d'une grande détermination pour réussir". Il estimera, par ailleurs, que le baccalauréat de 2008 "sera unique pour tous, mais avec deux sujets différents, sans le recours au système de rachat, qui n'est pas du tout profitable pour nos enfants", tout en indiquant que vu le processus de réforme du système éducatif arrive à son terme avec la fin de l'année scolaire en cours, le baccalauréat 2008 comprendra six filières, alors que les élèves qui échoueront cette année seront réexaminés l'année prochaine selon l'ancien système. Procédant à l'ouverture de l'enveloppe de la première épreuve en littérature arabe dans le cadre de l'examen du baccalauréat session juin 2007, au lycée Mohamed Boudiaf à Dar El-Beida, le ministre a déclaré que cet objectif "se traduira par les efforts déployés dans le cadre de la réforme du système éducatif par le secteur et toute la corporation de l'éducation d'une manière générale". A ce propos, M. Benbouzid a émis le souhait d'"une amélioration cette année des résultats du baccalauréat, même d'un seul point par rapport à l'année dernière". Dans une déclaration à la presse, Le ministre a souligné que l'examen du baccalauréat en Algérie est "le plus difficile de par le monde et ses résultats sont les meilleurs, car nous aspirons à un système éducatif efficace et performant et à une formation de qualité au profit des éléves, afin de les préparer dans les meilleures conditions à un enseignement supérieur spécialisé". Le ministre a souligné que la session 2007 du baccalauréat, qui revêt un caractère "décisif et majeur", s'est ouverte "dans de très bonnes conditions". En fait, cette année est marquée par une hausse importante et remarquable du nombre de candidats qui est estimé à près de 25,06% par rapport à l'année 2006, l'augmentation ainsi du nombre de filles comme à l'accoutumée. En effet, pas moins de 966 695 candidats se sont présentés et ont subi, hier, la première épreuve et ce, jusqu'à mercredi prochain, à l'examen du baccalauréat à travers 2 070 centres d'examen au niveau national. A ce propos, M. Benbouzid a estimé que l'augmentation du nombre des candidats libres constitue "un élément positif", qui montre "l'attachement de la société algérienne à l'éducation et à l'enseignement". Les candidats, dont 436 624 candidats scolarisés, soit 62,40% du nombre de candidats inscrits, et 263 071 candidats libres (37,60%), sont encadrés par 110 000 surveillants et leurs copies seront corrigées, à la fin des épreuves, par 25 000 professeurs répartis à travers 41 centres de correction. Aussi, 58, 01% (405 924 candidats) sont de sexe féminin, alors que 41,99%, soit 293 771, sont de sexe masculin. Le ministre s'est d'ailleurs montré satisfait au regard du nombre des filles, un autre élément qui montre que le système politique algérien "ne marginalise pas les filles et que ce sont plutôt les garçons qui sont les plus touchés par le phénomène de la déperdition scolaire".