Le ministre de l'Education nationale a estimé que le programme de la réforme a beaucoup gagné en qualité. Poursuivre des études en journalisme. C'est le rêve que Mounia et Hawa souhaitent tant réaliser. Candidates au baccalauréat en filière lettres et sciences humaines du nouveau programme, elles estiment que les sujets de la matière essentielle de la littérature arabe étaient abordables. «Je dirais même que c'était facile. On nous a donné deux sujets au choix correspondant aux programmes que nous avons étudiés. Celui qui s'est bien préparé peut facilement l'aborder», atteste Mounia rencontrée au lycée Boulkine à Hussein Dey. Même si la tendance était à la satisfaction, stress et appréhension illustraient l'état d'esprit des élèves qui passent depuis hier, les examens du Bac. Pour cette année, le ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid, a choisi le lycée Moufdi Zakaria de Boufarik, dans la wilaya de Blida, pour donner le coup d'envoi officiel des épreuves du baccalauréat. En visitant des classes d'examen, le ministre a indiqué que les épreuves se déroulent dans de bonnes conditions dans la wilaya, à l'instar des autres wilayas du pays ainsi qu'au lycée international de Paris (France). Aussi, les candidats ne cachent pas cette folle envie de décrocher ce fameux sésame aux études universitaires. «J'ambitionne d'entamer des études en droit et devenir avocate», dira Mounira, candidate inscrite aussi en filière lettres. Elle était assise par terre, des feuilles entre les mains, elle révisait avec ses camarades la deuxième matière programmée pour l'après-midi, à savoir l'anglais. Au lycée Aïcha, situé à Hussein Dey, les esprits étaient plutôt sereins. Les sujets étaient accessibles pour Walid, Imane, Hakim, Yacine, Lilia, Nesrine. «Le sujet fait partie du programme enseigné», expliquent-ils. «Pour cette matinée, j'estime avoir bien travaillé», dira Walid, candidat de la filière sciences humaines. Il a travaillé dur pendant plusieurs mois. Mais son choix pour la filière est contradictoire avec ce qu'il souhaite faire. «Je ne rêve pas de devenir médecin ou pharmacien comme le souhaite la majorité des scientifiques. Je veux entamer des études en relation avec l'armée», affirme Walid. «Globalement, le sujet était à la portée de tout le monde», commente Yacine qui a suivi des programmes de l'ancien système, rencontré au lycée El Idrissi d'Alger, où se déroulent les épreuves des filières lettres et sciences humaines et économie et gestion. Cependant, les candidats libres, en général, ont trouvé les sujets assez difficiles. Le baccalauréat concerne cette année près de 600.000 candidats à travers le territoire national. Une enveloppe de 3,4 milliards de DA a été consacrée à cet examen qui a nécessité, cette année, la mobilisation de 120.000 enseignants dont 25.000 correcteurs, a affirmé M.Benbouzid. Le ministre n'a pas manqué, également, de souligner la forte participation de l'élément féminin qui représente 55% issus de l'ancien programme et 63% par rapport au nouveau programme. La nouveauté cette année est la possibilité pour le candidat de choisir entre deux sujets pour chaque matière ainsi que le rajout de 30 minutes supplémentaires à la durée légale à chacune des épreuves qui se poursuivront jusqu'à mercredi. Le premier responsable du secteur a soutenu que le baccalauréat algérien est «reconnu à l'échelle internationale», estimant que le programme de la réforme a ´´beaucoup gagné en qualité´´.