Les Bourses européennes ont démarré, hier, avec prudence danas l'attente du vote de la Slovaquie, dernier pays à se prononcer sur le renforcement du Fonds européen de stabilité financière (FESF), les investisseurs prenant des bénéfices après quatre séances de hausse. Paris a ouvert sur un léger recul de 0,30%, Francfort de 0,37%, Londres de 0,42%. Peu après l'ouverture, Madrid baissait de 0,87% et Milan de 0,25%. La Bourse de Tokyo a terminé pour sa part en nette hausse de 1,95%, les investisseurs reprenant espoir après la promesse de la France et de l'Allemagne de répondre à la crise de la dette européenne avant le début novembre. A New York, le Dow Jones a progressé de 2,97% et le Nasdaq de 3,50%. Dimanche à Berlin, le président français Nicolas Sarkozy et la chancelière Angela Merkel ont promis une réponse à la crise de la dette avant le début novembre, en soulignant leur unité sur une recapitalisation des banques. Depuis plusieurs jours, l'espoir d'une solution à la crise de la dette en zone euro, revigoré par les déclarations dimanche du couple franco-allemand, résolu à recapitaliser les banques, a soutenu les marchés boursiers. Le sentiment que les dirigeants politiques européens ont compris l'urgence de la situation, alors que les acteurs micro-économiques (entreprises, consommateurs et banques) se crispent, a été renforcé, hier, par le report d'une semaine (soit au 23 octobre) du Conseil (sommet) européen qui devait se tenir les 17 et 18, ont estimé les analystes du Crédit Mutuel-CIC. Le président américain Barack Obama a lui-même apporté, avant-hier, son entier soutien à la stratégie définie par l'Allemagne et la France. Concernant la Grèce, très lourdement endettée, qui reste au cœur de la crise, le chef de file des ministres européens des Finances, le Luxembourgeois Jean-Claude Juncker, a affirmé, avant-hier soir, qu'une décote de plus de 60% pour les créanciers de la Grèce était envisageable. En attendant des avancées concrètes, la saison des résultats du 3e trimestre 2011, qui démarre ce soir, devrait concentrer l'essentiel de l'attention des investisseurs, ont jugé les analystes du Crédit Mutuel-CIC. La Bourse de Shanghai en hausse à l'ouverture La Bourse de Shanghai a ouvert, hier, en hausse de 2,43%, tirée par les valeurs financières après un rachat d'actions des principales banques d'Etat par le fonds souverain chinois Huijin, selon les courtiers. L'indice composite, qui recouvre les valeurs de type A et B, libellées respectivement en yuans et en dollars, a rebondi de 56,95 points à 2.401,74 points. La veille, la Bourse de Shanghai était tombée à son plus bas niveau depuis avril 2009. Les actions en yuans de l'Industrial and Commercial Bank of China (ICBC) progressaient en séance dans la matinée de 2,7%, la China Construction Bank de 3,9%, l'Agricultural Bank of China de 2,4%, et la Bank of China de 2,4%. La hausse de Shanghai suit aussi le mouvement des places financières étrangères. La Bourse de Hong Kong bondit à l'ouverture La Bourse de Hong Kong a bondi, hier, à l'ouverture, dans le sillage des places européennes et américaine la veille, qui avaient terminé en nette hausse. Peu après l'ouverture de la séance, l'indice de référence Hang Seng gagnait 694,25 points, à 18.405,31 points, à savoir une hausse de 3,92%. La place s'était envolée de 4,13% à l'ouverture. La Bourse de Tokyo termine sur un gain de 1,95% La Bourse de Tokyo a fini la séance, d'hier, en nette hausse de 1,95%. Les investisseurs reprennent espoir après la promesse de la France et de l'Allemagne de répondre à la crise de la dette européenne avant le début novembre. A la clôture, l'indice Nikkei 225 des valeurs vedettes a grimpé de 168,06 points à 8773,68 points. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a de son côté augmenté de 1,81%, prenant 13,45 points à 755 points. L'activité a été faible avec 1,57 milliard d'actions échangées sur le premier marché. Paris: le CAC recule juste avant le vote slovaque sur le FESF La Bourse de Paris évoluait en baisse, hier à la mi-journée, et perdait 0,74%, méfiante à l'approche du vote de la Slovaquie, dernier pays à se prononcer sur le renforcement du Fonds européen de stabilité financière (FESF). Peu après l'ouverture de la séance, le CAC 40 lâchait 23,51 points à 3137,96 points, dans un volume d'échanges de 845 millions d'euros. La veille, il avait conclu par une hausse de 2,13% sa quatrième séance de hausse consécutive, porté par la volonté du couple franco-allemand de régler la crise de la dette en zone euro. Parmi les valeurs, les bancaires évoluaient en ordre dispersé. BNP Paribas (+1,34% à 32,92 euros) et Société Générale (+1,73% à 21,12 euros) progressaient mais Crédit Agricole perdait 0,72% à 5,34 euros. Dexia gagnait 1,24% à 0,82 euro. Les garanties de l'Etat à l'entité française issue du démantèlement de la banque franco-belge vont faire l'objet d'un collectif budgétaire présenté, aujourd'hui, en Conseil des ministres et débattu, avant-hier, par les députés. En revanche, Areva perdait 2,66% à 22,34 euros. Le groupe pourrait devoir passer de nouvelles provisions sur ses activités minières et sur le chantier du réacteur EPR en Finlande, selon le rapporteur spécial de la Commission des finances de l'Assemblée nationale, le socialiste Marc Goua. Plusieurs recommandations d'analystes animaient le marché. Vallourec (-1,57% à 46,93 euros) et Aéroports de Paris (-0,87% à 57,09 euros) ont vu leur recommandation abaissée par JPMorgan et Essilor (-3,52% à 51,60 euros) par Morgan Stanley). Francfort: le Dax baisse, espoirs refroidis sur les banques L'indice vedette Dax de la Bourse de Francfort était en baisse, hier en matinée, de 0,29% à 5.830,57 points, alors que les espoirs sur une recapitalisation rapide et spectaculaire des banques refroidissent. L'ambiance était aussi à la prise de bénéfices après un gain de plus de 3% la veille. Les bancaires étaient sans enthousiasme: Deutsche Bank grignotait 0,16% à 27,57 euros et Commerzbank laissait 1,03% à 1,83 euro. Metro perdait 2,11% à 31,50 euros. L'action du groupe souffre depuis que son patron a annoncé dimanche jeter l'éponge, laissant la société en chantier et sans direction claire. Londres en baisse, la prudence reprend le dessus La Bourse de Londres était en baisse, les investisseurs faisant preuve de prudence après plusieurs séances de hausse et engrangeant quelques bénéfices dans l'attente de nouveaux développements sur la crise de la dette dans la zone euro. Peu après l'ouverture, l'indice Footsie-100 des principales valeurs perdait 49,11 points, soit 0,91% par rapport à la clôture de la veille, à 5349,89 points. Selon Anita Paluch, de Gekko Markets, "l'optimisme d'hier a laissé la place à la prudence dans l'attente du vote en Slovaquie", dernier pays à se prononcer sur le renforcement du Fonds européen de stabilité financière (FESF). Victimes de prises de bénéfices, les minières reperdaient une partie de leurs gains récents, comme Antofagasta (-3,84% à 1.052 pence), Kazakhmys (-3,61% à 854,50 pence) et Xstrata (-3,02% à 908 pence). Les banques, au cœur des inquiétudes actuelles, évoluaient de manière incertaine : -1,43% pour HSBC à 511,70 pence mais +0,04% pour Royal Bank of Scotland à 24,62 pence. Du côté des hausses, Imperial Tobacco reprenait 1,11% à 2.179 pence et le groupe de magasins de bricolage Kingfisher (Castorama en France) 1,05% à 260,80 pence.