Le pétrole était en baisse, hier matin, en Asie, après la confirmation d'un ralentissement de la croissance chinoise au troisième trimestre et sur fond de scepticisme quant à un règlement rapide de la crise des dettes souveraines dans la zone euro. Le baril de "light sweet crude" pour livraison en novembre, en hausse dans les premiers échanges électroniques, perdait 9 cents, à 86,29 dollars. Le baril de Brent de la Mer du Nord pour livraison en décembre abandonnait 22 cents à 109,94 dollars. Les marchés attendaient fébrilement des données fraîches sur la croissance chinoise, lesquelles ont confirmé leurs craintes d'un ralentissement de la deuxième économie mondiale. Le PIB chinois a cru de 9,1% au troisième trimestre en rythme annuel, contre 9,5% au deuxième, a rapporté le Bureau national des statistiques. Pour les neuf premiers mois de l'année, la croissance s'établit à 9,4%, comparée à la même période de l'an dernier. Le consensus du marché tablait sur 9,3%, a noté Ker Chung Yang, analyste chez Phillip Futures à Singapor. S'agissant de la crise européenne, les marchés, rassérénés par l'assurance donnée ce week-end par la présidence française du G20, que les Européens apporteraient une réponse "décisive" à l'occasion de leur sommet du 23 octobre, ont été douchés par des propos du porte-parole du gouvernement allemand, avant-hier. Selon Steffen Seibert, "la chancelière Angela Merkel a prévenu que les rêves de voir la crise terminée dès cette semaine, ne pourraient pas se réaliser". Le brut recule, refroidi par la crise Les prix du pétrole se repliaient, hier, en cours d'échanges européens, dans un marché ébranlé par le ralentissement de la croissance chinoise au troisième trimestre, et toujours marqué par les doutes sur la gestion de la crise des dettes souveraines dans la zone euro. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre s'échangeait à 109,32 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 84 cents par rapport à la clôture de la veille. De son côté, dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en novembre cédait 44 cents à 85,94 dollars. Les cours du baril creusaient leurs pertes après avoir lâché la veille, plus de deux dollars à Londres. Le marché continuait de pâtir du scepticisme sur la gestion de la crise de la dette dans la zone euro "alors que le gouvernement allemand envoie des signaux contradictoires sur les chances d'arriver ce week-end à des résolutions" déterminantes, observait Peter Bassett, analyste de Westhouse Securities. Par ailleurs, les prix du pétrole étaient, hier, pénalisés par des statistiques très mitigées publiées en Chine, deuxième pays consommateur de brut dans le monde: le Produit intérieur brut (PIB) du géant asiatique a cru de 9,1% au troisième trimestre en rythme annuel, contre 9,5% au deuxième. "Ces chiffres ont renforcé les inquiétudes (sur la solidité de l'économie chinoise), après l'annonce la veille d'un nouvel affaiblissement de la demande pétrolière du pays", soulignaient les experts de Commerzbank. La croissance de la consommation pétrolière chinoise a nettement ralenti au troisième trimestre (à 3,2%, contre 5,2% au deuxième trimestre et 9,1% sur les trois premiers mois de l'année).