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Soulagement après l'accord de Bruxelles sur le plan pour la zone euro
Crise de dette
Publié dans Le Maghreb le 29 - 10 - 2011

Les dirigeants politiques et les marchés ont salué, avant-hier, l'accord conclu dans la douleur à Bruxelles sur le plan anticrise destiné à assurer la survie de la zone euro. Les Bourses, l'euro et le pétrole étaient tous orientés à la hausse en fin de matinée, quelques heures après la fin du sommet de la zone euro après une très longue nuit de négociations sous haute tension. Les dirigeants des 17 pays membres s'étaient quittés avec le sentiment du devoir accompli. "Je crois que le résultat sera accueilli avec soulagement par le monde entier qui attendait des réponses fortes de la zone euro", a déclaré le président français Nicolas Sarkozy. "Je pense que nous avons pu être à la hauteur des attentes et que nous avons fait ce qu'il fallait faire" pour l'euro, a renchéri la chancelière allemande Angela Merkel. De nombreuses capitales ont exprimé leur soulagement après la décision des 17 de fortement réduire la dette de la Grèce et de mobiliser 1 000 milliards d'euros pour empêcher la contagion de la crise, notamment à l'Espagne et l'Italie. Pékin a salué "le consensus européen" qui devrait "soutenir la confiance des marchés" et insuffler une nouvelle vitalité à l'intégration européenne". Moscou a exprimé son "optimisme prudent" et Londres a estimé que le sommet avait débouché sur de "très bons progrès". Le soulagement était officiellement de mise en Grèce, où l'accord ouvre "une nouvelle ère" même s'il "faut continuer de travailler", s'est félicité le Premier ministre Georges Papandreou. Dans le détail, les Européens ont réussi à lever in extremis un blocage portant sur un point central de leur système de défense face à la crise qui déstabilise la monnaie commune depuis deux ans: l'effacement d'une partie de la dette grecque détenue par les banques créancières du pays. L'accord conclu porte sur un renoncement de 50% de leurs créances, soit cent milliards d'euros sur un total d'endettement public du pays de 350 milliards d'euros. Athènes recevra en outre de nouveaux prêts de l'Europe et du FMI de 100 milliards d'euros également d'ici à fin 2014, dans le cadre d'un programme qui remplace celui de 109 milliards d'euros décidé en juillet. M. Sarkozy, Mme Merkel et Christine Lagarde, la directrice générale du FMI, ont dû intervenir dans la nuit pour trouver un compromis avec les banques, alors que les discussions étaient enlisées. L'Allemagne a exercé une pression intense, exigeant un effort le plus important possible, supérieur à 50%, et menaçant les banques de passer par la manière forte si nécessaire. La France et la Banque centrale européenne s'y sont opposées par crainte d'un effet domino dans toute l'Europe. En échange de l'effort demandé au secteur bancaire, un accord a été trouvé pour recapitaliser les établissements qui en auraient besoin. Concrètement, les besoins ont été chiffrés à 106 milliards d'euros par l'Autorité bancaire européenne (EBA). Toutefois, les marchés estiment qu'ils sont nettement supérieurs. Le FMI a lui-même parlé de 200 milliards d'euros. Au-delà, les pays de la zone euro ont décidé de démultiplier la puissance de feu de leur Fonds de secours financier pour les pays en difficulté en la portant à 1 000 milliards d'euros dans un premier temps. Cette enveloppe doit permettre d'éviter que la crise de la dette ne gagne l'Italie et l'Espagne. Les pays de la zone euro ont opté pour un mécanisme permettant de mobiliser davantage de fonds, sans que les Etats ne dépensent plus: un "effet de levier". En l'occurrence, cela consistera à offrir un système d'assurance-crédit aux investisseurs pour les inciter à acheter de la dette publique d'Etats fragiles en garantissant une partie de la dette. A ce dispositif serait ajouté un autre mécanisme, un fonds spécial adossé au FMI et accueillant les contributions de pays émergents comme la Chine et la Russie. Le sujet est politiquement très sensible et ce dernier volet est impossible en l'état à chiffrer. La Chine et la Russie ont fait état de leur intérêt. Le Japon a également promis, avant-hier, son aide car "une Europe stable est dans l'intérêt de notre pays", selon son ministre des Finances, Jun Azumi. Dernier volet du système anticrise: la zone euro compte sur la poursuite du soutien de la BCE, qui actuellement maintient à flot l'Italie et l'Espagne en rachetant leur dette publique sur les marchés pour éviter que les taux d'emprunt obligataires ne s'envolent. Les dirigeants européens ont par ailleurs insisté sur la nécessité d'une réforme de la gouvernance de la zone euro. Un premier pas a été fait, avant-hier, avec l'annonce, par le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, de la création d'un "super-commissaire à l'euro" avec l'élargissement des fonctions d'Olli Rehn, le commissaire chargé des affaires économiques et monétaires. Cette nomination pourrait préfigurer, à terme, la création d'un ministre des Finances de la zone euro.
La Grèce accueille avec un soulagement mesuré l'accord
La Grèce a accueilli avec un soulagement mesuré l'accord passé par les dirigeants de la zone euro pour tenter d'en finir avec le problème de la dette grecque, le Premier ministre ayant évoqué une possible nationalisation de certaines banques grecques. Le pays a signé un accord très important, c'est un jour historique qui peut mettre de l'ordre dans nos finances publiques, a déclaré le porte-parole du gouvernement Elias Mossialos à la chaîne de télévision privée Méga. Mais, a-t-il aussitôt prévenu, il reste beaucoup de choses en jeu dans les jours à venir, notant que les partis de l'opposition grecque, jusqu'ici intransigeants, devraient plutôt aider à la mise en route des réformes économiques et que les banques devaient participer au schéma de réduction de la dette. L'accord entériné aux premières heures, avant-hier, réduira de quelque 100 milliards d'euros la dette de la Grèce, qui se montait à 350 milliards, les banques ayant accepté d'effacer la moitié de leurs créances. Ceci devrait faire tomber en 2020 le pourcentage de la dette publique grecque de 160% à 120% du PIB du pays, selon un communiqué final publié à l'issue du sommet de la zone euro. Une nouvelle ère s'ouvre pour la Grèce. Mais il faut continuer de travailler, a déclaré le Premier ministre Georges Papandreou à la presse à l'issue du sommet à Bruxelles. Nous avons échappé au piège du défaut de paiement, a-t-il dit, ajoutant qu'il s'agissait d'une question de survie pour le pays. L'effacement partiel de la dette constitue un soulagement mais implique aussi des obligations, a titré le grand quotidien Ta Nea, observant qu'Athènes avait consenti à des sacrifices pénibles, y compris à une austérité sur plusieurs années, une surveillance plus étroite et un vaste programme de privatisation. La Bourse d'Athènes a accueilli favorablement l'annonce, bondissant de 4,78% en ouverture, tirée par les valeurs bancaires, avant de se replier. Le principal parti d'opposition, appelé à soutenir le plan par le gouvernement qui le soumettra au vote du parlement, a réservé sa réponse. Nous devons évaluer l'accord a simplement indiqué un porte-parole sur la télévision publique en soulignant que la politique économique du pays devait changer pour retrouver la croissance.
Sarkozy fait confiance à la Grèce pour sortir de la crise
Le président français Nicolas Sarkozy a déclaré, avant-hier, à la télévision faire confiance à la Grèce pour sortir de la crise, mais il a souligné que cela avait été une erreur de l'admettre dans la zone euro en 2001. Ce fut une erreur car la Grèce est rentrée avec des chiffres qui étaient faux, elle n'était pas prête, a-t-il dit, ajoutant cependant que ce pays peut se sauver grâce aux décisions prises au sommet. Le président français a rappelé les principales décisions adoptées à ce sommet, notamment le renoncement par les banques à 50% de la dette grecque qu'elles détiennent. Celle-ci passera ainsi de 200 milliards d'euros à 100 milliards d'euros. Il fallait bien faire face à tout ça. Si l'euro explosait hier soir, c'est toute l'Europe qui explosait, a-t-il dit dans une émission sur les chaînes de télévision TF1 et France 2. Si la Grèce tombait en faillite, il y avait un processus en cascade qui emportait tout le monde, a ajouté M. Sarkozy. S'il n'y avait pas eu d'accord hier soir, ce n'est pas seulement l'Europe qui sombrait dans la catastrophe, c'est le monde entier, a-t-il poursuivi. Hier, on a pris des décisions importantes qui ont évité la catastrophe, a-t-il encore déclaré.
L'accord de Bruxelles est une étape importante selon Zoellick
Le président de la Banque mondiale Robert Zoellick a estimé, avant-hier, que l'accord intervenu dans la nuit à Bruxelles sur la crise dans la zone euro était une étape importante, qui permettra de gagner du temps. J'ai espoir que cette première étape importante mènera à une approche plus large pour aider l'économie mondiale à renouer avec la croissance, a déclaré M. Zoellick à des journalistes au terme d'une visite de deux jours aux Philippines. Cela va aider à gagner du temps et il faut en profiter, a-t-il ajouté. Les dirigeants de la zone euro ont encore à prendre des décisions difficiles, a-t-il encore dit. Les problèmes ne se résolvent pas en agitant une baguette magique. Cela va nécessiter une continuité dans l'action, selon le président de l'institution. Interrogé sur les étapes suivantes, M. Zoellick a estimé que les pays européens devaient entreprendre les mêmes réformes structurelles que les pays d'Asie du sud-est, qui avaient ainsi surmonté la grave crise de la fin des années 90. Il a cité des réformes fiscales pour élargir la base de revenu des gouvernements, l'ouverture des marchés à la concurrence pour augmenter la productivité, et la construction d'infrastructures.
Obama salue l'accord important conclu à Bruxelles
Le président américain Barack Obama a salué, avant-hier, l'accord intervenu dans la nuit à Bruxelles pour sauver la zone euro, qualifiant les décisions prises de base essentielle en vue d'une solution visant à enrayer la crise de la dette en Europe. Nous nous réjouissons des décisions importantes prises la nuit dernière par l'Union européenne, qui posent les bases essentielles d'une solution d'ensemble à la crise dans la zone euro, a déclaré le président Obama dans un communiqué. Nous avons hâte de voir le plan être rapidement mis en place, a ajouté le président américain. Nous allons continuer à soutenir l'Union européenne et nos alliés européens dans leurs efforts pour trouver une solution à cette crise, au moment où nous travaillons ensemble pour soutenir la reprise (économique) mondiale et remettre nos citoyens au travail. Recevant dans l'après-midi le Premier ministre tchèque Petr Necas dans le Bureau ovale de la Maison Blanche, M. Obama a qualifié l'accord de Bruxelles de première étape importante et une nouvelle fois insisté sur sa mise en œuvre. Le message selon lequel les Européens vont s'occuper de ce problème de façon très sérieuse a calmé les marchés dans le monde entier, a remarqué le président. Ce qui est crucial maintenant, c'est de faire progresser ces engagements de façon efficace, a-t-il ajouté. M. Obama, qui a évoqué ces dernières semaines les vents contraires que la crise de la dette en Europe avait infligées à l'économie américaine, a souligné que cela aura évidemment des conséquences directes sur nous ici aux Etats-Unis si l'Europe est faible, si l'Europe ne croît pas, car c'est notre plus important partenaire commercial.
Cela aura des conséquences sur nos entreprises et notre capacité à créer des emplois ici aux Etats-Unis, a insisté M. Obama, qui doit faire face à un taux de chômage obstinément élevé de 9,1% pesant sur sa popularité à un an de l'élection présidentielle lors de laquelle il briguera un second mandat de quatre ans.


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