M.Abdelaziz Belkhadem, secrétaire général du parti du Front de Libération Nationale (FLN), a appelé la France à reconnaître ses crimes commis contre le peuple algérien pendant la période coloniale. "Les crimes commis par la France contre les Algériens resteront une infamie qui la poursuivra à jamais", a indiqué M. Belkhadem dans une allocution prononcée lors d'une rencontre nationale des militants du parti à l'occasion de l'anniversaire du déclenchement de la révolution du 1er novembre 1954. "La vengeance n'est pas notre objectif mais nous voulons plutôt que la France ait le courage de reconnaître officiellement ses crimes" a-t-il dit, soulignant que son parti restera "ferme" dans sa demande à la France de présenter des excuses au peuple algérien pour les crimes commis à son encontre. La population algérienne, qui était estimée à 8 millions d'habitants quand l'occupant français est entré en Algérie, est restée inchangée à l'indépendance. Ce qui dénote, a-t-il dit, de "l'atrocité des massacres et des génocides commis contre le peuple algérien". "Aujourd'hui, on veut altérer la vérité et occulter les pratiques inhumaines contre les algériens à travers des hommages aux harkis et la promulgation de lois glorifiant le colonialisme", a martelé M. Belkhadem soulignant au passage que "cela ne pourra changer la vérité sur leurs crimes en Algérie". M. Belkhadem précisera à ce propos qu'une fois que la France aura présenté des excuses au peuple algérien "on pourra tourner la page et établir une coopération fructueuse dans le respect mutuel sans pour autant oublier notre mémoire". Le SG du FLN a enfin appelé la jeunesse algérienne à s'imprégner de l'esprit de la révolution pour répondre aux responsables français qui qualifient d'"extrémistes" ceux qui exigent de la France des excuses officielles.