Les prix du pétrole s'affichaient en baisse, hier en Asie, dans un contexte d'inquiétudes persistantes sur la situation de la zone euro et de l'économie mondiale avec un recul de l'activité en Chine. Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en janvier cédait huit cents à 93,79 USD et le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février abandonnait 65 cents à 103,60 USD, pour son premier jour de transaction à cette échéance. "Les cours du pétrole baissent (...) parce que les investisseurs demeurent prudents quant aux perspectives de croissance économique en Europe et en Chine", observait Ker Chung Yang, analyste chez Phillip Futures à Singapour. L'Espagne, qui pourrait retomber en récession début 2012 et dont la situation est emblématique des risques de contagion de la crise de la dette grecque et italienne, est parvenue jeudi à émettre 6 milliards d'euros en obligation, soit presque le double de l'objectif fixé. Mais la crise européenne continue d'inquiéter les marchés qui estiment que le plan présenté à l'issue du sommet européen sommet européen des 8 et 9 décembre à Bruxelles, comporte beaucoup trop de zones d'ombres. Au point que la dégradation de la note de certains pays européens, dont peut-être l'Allemagne et la France, par l'agence Standard & Poor's semblait imminente. En plus de s'inquiéter des risques de contagion, le marché suit avec préoccupation les signes d'essoufflement en Chine, la deuxième économie mondiale. La production manufacturière chinoise, très dépendante des exportations qui connaissent des difficultés liées à la crise en Europe et aux Etats-Unis, a reculé pour le deuxième mois consécutif en décembre, mais moins qu'en novembre, selon l'indice PMI publié jeudi par HSBC. Le pétrole monte en Europe prudemment Les prix du pétrole évoluaient en très légère hausse, hier, en cours d'échanges européens, dans un marché toujours en proie aux inquiétudes persistantes sur la situation de la zone euro et déprimé par un recul de l'activité en Chine, deuxième consommateur mondial de brut. À la mi-journée, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier s'échangeait à 103,95 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 35 cents par rapport à la clôture de la veille. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange, le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance progressait de 14 cents, à 94,01 dollars. A l'instar des Bourses européennes, les prix du baril évoluaient en dents de scie sur un marché volatil, toujours dominé par des inquiétudes macroéconomiques. Les opérateurs doutent que les résultats du sommet européen de la semaine dernière puissent permettent de résoudre durablement la crise des dettes en zone euro; ces doutes sont de plus en plus fort et pèsent sur les prix du pétrole, observait David Hart, analyste de Westhouse Securities. Des statistiques économiques décevantes en Chine ont contribué à affaiblir le marché, reléguant au second plan les indicateurs encourageants publiés jeudi aux Etats-Unis, poursuivait M. Hart. Les prix du pétrole avaient été aidés la veille par l'annonce d'une accélération de l'activité manufacturière en décembre dans les régions de Philadelphie (Nord-Est des Etats-Unis) et de New York, ainsi que par un nouveau recul des nouvelles demandes hebdomadaires d'allocation chômage aux Etats-Unis. Mais même si on note des signes d'amélioration sur le faront de l'emploi, les perspectives de la demande énergétique des Etats-Unis (premier consommateur de brut) restent très sombres, et la croissance déjà affaiblie du pays est à la merci de la récession économique qui menace en Europe, estimaient les analystes de JBC Energy.