La salle Ibn Zeydoun a vibré, jeudi soir, sur le rythme du maître de la chanson chaabie, Boudjemaa El Ankis, au cours d'un vibrant hommage qui lui a été rendu. Ont pris part à cette cérémonie, présidée par Mme. Khalida Toumi, ministre de la Culture, les fils de l'artiste, Mokhtar et Hakim ainsi que des amis à l'instar de Cheikh Namous, qui a interprété des passages de la chanson célèbre "Rah el ghali rah". Ont également assisté à cette mémorable soirée, des artistes de renom à l'image de Nardjes, Abdelkader Chaou ou encore Mehdi Tameche qui ont salué l'un des virtuoses qui a marqué de son empreinte la chanson chaabie. Mehdi Tameche a enchanté le public en interprétant des chansons de cet artiste qui a consacré une partie de sa vie à la musique chaabie. Nardjes a, pour sa part, interprété, avec brio, des chansons ancrées dans les mémoires telles que "Ana Touiri", "Aïni Chket maa qualbi" et Aman aman ala ezman". Un film-documentaire sur le parcours artistique d'El Ankis qui a apporté sa touche personnelle au patrimoine musical chaabi a été projeté à cette occasion. "Je ne pensais pas avoir conservé une telle popularité. Je ne trouve pas les mots pour vous exprimer ma joie", a confié le chantre de la chanson chaabie très ému par cet hommage. Né le 17 juin 1927 à Zenkat Ennakhla à Bir Djebbah en plein cœur de la Casbah d'Alger, Boudjemaa El Ankis a suivi son enseignement primaire à l'école Ibrahim Fettah et obtenu son Brevet d'enseignement primaire en 1939. Fortement influencé par le maître de la chanson chaabie Cheikh El Hadj M'Hamed El Anka, il décide de suivre ses pas et rejoint, en 1941, la troupe musicale de Cheikh Hamdane Kebaïli. En 1944, Boudjemaa El Ankis forme sa troupe musicale.