La Banque de France (BdF) a maintenu, hier, son estimation d'une croissance nulle pour l'économie française au quatrième trimestre 2011. Dans sa troisième et dernière estimation, elle a confirmé que le produit intérieur brut (PIB) devrait être resté "stable" au dernier trimestre de l'an dernier par rapport aux trois mois précédents. Cela pourrait permettre au gouvernement de frôler son objectif de croissance de 1,75% sur l'ensemble de l'année. Après une progression de l'activité de 0,3% au 3e trimestre, l'"acquis de croissance" calculé en décembre par l'Insee pour 2011, en cas de stagnation de l'économie au dernier trimestre, était en effet de 1,7%. Mais l'Institut national de la statistique et des études économiques prévoit de son côté une brève récession, avec un recul du PIB de 0,2% au quatrième trimestre 2011, suivi d'une contraction de 0,1% au premier trimestre 2012. Dans son enquête de conjoncture auprès de chefs d'entreprises de l'industrie et des services, la Banque de France estime que l'activité industrielle s'est très légèrement améliorée en décembre. Le taux d'utilisation des capacités de production est à un niveau proche de celui atteint les mois précédents, en léger retrait par rapport à sa moyenne de longue période, tandis que les carnets de commandes se sont un peu contractés, avec des entrées de nouvelles commandes en léger recul. Les stocks de produits finis sont restés stables, proches du niveau désiré, et leurs prix ont continué de progresser à un rythme modéré. Les prévisions sont orientées vers un léger accroissement de l'activité. L'indicateur du climat des affaires dans l'industrie publié par la BdF s'est établi en décembre à 96 points, en légère hausse par rapport aux 95 points de novembre mais toujours en-deçà de sa moyenne de longue période (100). Dans les services, en revanche, l'activité a progressé en décembre à un rythme un peu plus ferme que les mois précédents, grâce au rebond des services informatiques et du travail temporaire, selon cette enquête. Les effectifs se sont un peu renforcés et les prix ont poursuivi leur tendance à un renchérissement limité, affirment les patrons interrogés. Leurs prévisions tablent sur un maintien de l'activité pour les prochains mois, conclut la BdF. L'indicateur du climat des affaires dans les services s'est établi à 95 points, comme en novembre.
La production industrielle a progressé de 1,1% en novembre La production industrielle en France a progressé de 1,1% en novembre sur un mois, après avoir affiché une quasi stabilité au mois d'octobre (+0,1%), a annoncé, hier, l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) dans un communiqué. Dans la seule industrie manufacturière, qui exclut l'activité minière et la construction, la production s'est accrue de 1,3% en novembre après avoir été aussi quasiment stable au mois d'octobre (+0,2 %), a précisé l'Insee. Sur les trois derniers mois et par rapport au trimestre précédent, la production a diminué dans l'industrie manufacturière (-0,7%) ainsi que dans l'ensemble de l'industrie (-1,0%). Sur la même période, la production est en baisse dans les autres produits industriels (-1,2%) et dans les équipements électriques, électroniques, informatiques et les machines (-0,4%). Elle est stable dans les matériels de transport. En revanche, elle augmente dans la cokéfaction et raffinage (+1,3%). La production manufacturière des trois derniers mois est en revanche en progression (+2,2%) par rapport à la même période de l'année précédente tout comme la production dans l'ensemble de l'industrie (+1,1%). Fitch n'envisage pas d'abaisser la note de la France en 2012 Fitch Ratings ne prévoit pas d'abaisser la note souveraine de la France en 2012, actuellement AAA la meilleure possible, a déclaré, hier, une porte-parole de l'agence de notation financière, confirmant des informations de presse. Fitch reste sur sa position de décembre. En l'absence de chocs importants qui pourraient être liés à une forte aggravation (de la crise) de la zone euro, Fitch ne prévoit pas de modifier la perspective négative (française) avant 2013, a déclaré la porte-parole, ce qui signifie qu'elle n'envisage pas d'abaisser la note cette année. L'agence avait abaissé le 16 décembre à négative contre stable auparavant la perspective de la note de la dette à long terme de la France. Cette perspective négative indique qu'il y a un peu plus de 50% de chance d'un abaissement de la note d'ici deux ans, avait-elle alors expliqué dans son communiqué. Le fait que Fitch n'envisage pas de dégrader le " AAA " français cette année est une bonne nouvelle. Cela signifie que, pour l'agence, le gouvernement prend au sérieux le problème d'endettement du pays et propose des mesures qui peuvent à terme s'avérer efficaces, a commenté Dov Adjed, vendeur d'actions pour le courtier Aurel BGC. La Bourse de Paris accueillait d'ailleurs positivement cette nouvelle, s'inscrivant en hausse de plus de 2%, hier, à la mi-journée. Les commentaires de Fitch interviennent dans un climat très tendu pour Paris, sous pression des deux autres agences concurrentes. Moody's s'est donné mi-octobre trois mois pour déterminer si la perspective stable dont bénéficie la note de la France était toujours justifiée au vu de la dégradation de sa situation économique. Début décembre, Standard & Poor's a pour sa part menacé de dégrader les notes de quinze pays de la zone euro, dont le triple A français.