La poursuite de la politique de réformes à laquelle sont soumis tous les secteurs d'activité économique est apparue comme l'un des axes centraux du programme du gouvernement, qui est actuellement en débat au niveau de l'Assemblée populaire nationale. "La feuille de route" de l'Exécutif pour les années à venir est ainsi basée sur "la stratégie de mise à niveau des activités économiques", selon le document du chef du gouvernement. Au chapitre des principaux volets de ce programme, trois priorités ont été relevées, à savoir la poursuite de la réforme bancaire et l'assainissement du marché financier, la mise en œuvre de la nouvelle stratégie industrielle et, enfin, l'assainissement et la régulation du secteur du commerce. Pour ce qui est du secteur des finances, le chef du gouvernement envisage une politique qui permettra de mettre en place un marché financier qui donne aux entreprises un accès aux crédits dans de meilleures conditions ; pour ce qui est de la stratégie industrielle, le plan d'action de Belkhadem vise, en premier lieu, l'instauration d'un "marché transparent et organisé qui permet à l'investisseur l'accès au foncier économique". Enfin, il a été aussi arrêté pour le dernier point la poursuite de l'assainissement et la régulation du marché des biens et services. Pour ce dernier axe, le gouvernement envisage de "continuer sa lutte contre les activités parallèles, la contrefaçon, l'opacité en matière de prix ainsi que le défaut de facture", tout en s'engageant à continuer, parallèlement, à "assainir le climat des affaires et à développer les incitations pour rendre le secteur formel encore plus attractif". Pour le secteur financier, le gouvernement prône la densification du paysage bancaire, la diversification du marché financier et l'allégement fiscal ainsi que la poursuite des politiques de réformes des secteurs bancaire et financier en général. Le programme souligne, à cet égard, que les actions à mener dans le secteur bancaire portent sur le parachèvement du processus de privatisation du CPA et l'allégement des bilans des banques, notamment par la mise en œuvre du schéma d'assainissement des EPE déstructurées. La stratégie industrielle se traduit également par "une plus grande mobilisation de l'investissement et une amélioration de son efficacité productive". Sur le plan interne, le programme du gouvernement souligne que "la cohésion sociale et la stabilité des grands équilibres économiques de la nation, qui, constituent avec le renforcement d'institutions fortes et efficientes, les bases d'appui nécessaires au déclenchement d'un processus pérenne de développement économique et social". Le programme de Belkhadem se penche également sur la relance du secteur productif, et le plan d'action à ce niveau est entièrement inspiré de la nouvelle stratégie industrielle et ce, à travers le redéploiement du secteur public, la mise à niveau de l'entreprise nationale et la promotion des investissements. A l'ombre de ces choix, l'Exécutif entend "mobiliser tout l'appareil productif, public et privé, exploiter la concentration des entreprises publiques dans les secteurs hautement capitalistiques, à fort potentiel de croissance, pour développer l'économie nationale, étant entendu que l'entreprise privée sera mise dans la même perspective d'efficience et de compétitivité". C'est ainsi que le programme du gouvernement opte pour des politiques de mise à niveau et de privatisation qui permettront aux PME/PMI de se redéployer et s'insérer dans les meilleures conditions dans les marchés national et international. Au volet relatif à la mise à niveau, le gouvernement entend articuler "un plan de sauvetage des entreprises en difficulté, mais représentant un important potentiel". Pour les politiques sectorielles de croissance, le gouvernement envisage d'engager la mise en œuvre d'une politique industrielle ambitieuse visant la relance et le développement de l'activité industrielle et la consolidation des résultats de la politique de stabilisation entreprise depuis le début des années 2000.