Les cours du pétrole étaient quasi-stables, hier matin en Asie, après le repli de la veille lié à la baisse des stocks d'essence aux Etats-Unis, ont indiqué les courtiers. Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en février s'appréciait de 5 cents à 100,44 dollars. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars cédait 6 cents à 114,49 dollars sur les échanges électroniques matinaux. "Les chiffres sur les réserves hebdomadaires de produits pétroliers aux Etats-Unis sont le principal facteur d'influence du marché", a indiqué Ker Chung Yang, analyste chez Phillip Futures à Singapour. Le relevé hebdomadaire des autorités américaines a fait état d'une hausse marquée des stocks d'essence (+3,7 millions de barils) aux Etats-Unis lors de la semaine achevée le 13 janvier, à contre-courant des réserves de brut. L'échec des membres de l'Union européenne à se mettre d'accord sur un embargo du pétrole iranien a par ailleurs aidé à relâcher la pression à la hausse sur les cours, notent les analystes. Athènes refuse en l'état une proposition de compromis programmant l'entrée en vigueur d'un embargo en juillet. Certains pays souhaitent un délai très court, de l'ordre de trois mois, tandis que ceux ayant des liens commerciaux forts avec l'Iran, comme la Grèce, ont réclamé jusqu'à un an. Il est prévu que des pays du Golfe, l'Arabie saoudite en particulier, compensent l'arrêt des livraisons iraniennes. La question doit être tranchée lundi au cours d'une réunion des ministres européens des Affaires étrangères à Bruxelles. Le brut finit en baisse à New York, plombé par les stocks d'essence Les prix du pétrole ont fini en baisse la veille à New York, se repliant en raison de la faiblesse accrue de la demande d'essence aux Etats-Unis, premier consommateur mondial de brut. Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en février a terminé à 100,39 dollars, en repli de 20 cents par rapport à la clôture de la veille sur le New York Mercantile Exchange. Il avait ouvert en nette hausse. A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars a terminé à 111,55 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 89 cents par rapport à la clôture de la veille. "Le rapport sur la consommation d'essence a été affreux, il y a eu un solde important dans les réserves", a lancé Tom Bentz, analyste chez BNP Paribas. Le relevé hebdomadaire des autorités américaines a fait état d'une hausse marquée des stocks d'essence (+3,7 millions de barils) aux Etats-Unis lors de la semaine achevée le 13 janvier, à contre-courant des réserves de brut. Par rapport à la même période de l'année dernière, la demande de carburant a reculé de 6,1%. Ce document "a tempéré l'impact des bonnes statistiques publiées aux Etats-Unis", a remarqué M. Bentz. L'or noir avait ouvert en forte hausse, dopé par le fort recul des inscriptions au chômage, qui ont connu leur baisse la plus forte en plus de six ans la semaine dernière, tombant à leur niveau le plus faible depuis avril 2008. Ce recul a surpris les analystes par son ampleur. Et l'activité manufacturière de la région de Philadelphie (nord-est des Etats-Unis) s'accélère en janvier, pour le deuxième mois d'affilée, selon l'indice de l'antenne locale de la banque centrale américaine (Fed). L'indicateur de la Fed est son niveau le plus élevé depuis octobre, où il avait témoigné d'une reprise de l'activité des usines de la région après deux mois de forte baisse. De surcroît, le pétrole a été aidé par le renforcement de l'euro face au dollar, a noté M. Bentz. Le contexte reste malgré tout "à la hausse", a estimé l'analyste. "L'Iran pourrait notamment décider effectivement de bloquer le détroit d'Ormuz", a-t-il remarqué. "La prime liée aux risques géopolitiques est proche de basculer alors que l'Iran a indiqué son intention de s'asseoir à la table des négociations sur son programme nucléaire", ont expliqué les analystes du cabinet viennois JBC Energy. L'Iran a affirmé, avant-hier, n'avoir jamais dans son histoire tenté de fermer le détroit d'Ormuz, par lequel transite une quantité importante du pétrole transporté par voie maritime dans le monde. Fin décembre, Téhéran avait menacé de fermer le détroit, par lequel transite environ 35% du transport maritime pétrolier mondial, face aux sanctions engagées par les pays occidentaux pour empêcher les exportations pétrolières de l'Iran, et pousser ce pays à renoncer à son programme nucléaire controversé.