Les marchés d'actions européens ont ouvert sur une note stable, les investisseurs jouant la carte de la prudence dans l'attente de nouveaux développements dans le dossier grec. Peu après l'ouverture, le CAC 40 perdait 0,03% à 3.3319 points, alors que le Dax se repliait de 0,61% et qu'à Londres, le Footsie 100 avançait de 0,24%. Les créanciers privés d'Athènes ont déclaré, avant-hier soir, être allés au maximum qu'ils pouvaient faire, plaçant la balle dans le camp des pouvoirs publics. Aux valeurs, les financières tirent la cote vers le haut à Paris, SOCGEN prenant 2,57%, BNP Paribas +1,71% et Credit agricole +1,73%. OUTOKUMPU bondit de 11,29% après l'annonce de l'ouverture de négociations sur un rapprochement de ses activités d'inox avec celles de ThyssenKrupp (+0,99%). L'euro continue de progresser contre le dollar pour se situer au-delà de 1,29 dollar. Les obligations d'Etat allemandes sont recherchées, faute d'orientation claire des Bourses européennes. Berlin émettra dans la matinée de la dette à 12 mois. Le BRENT et le WTI évoluent en ordre dispersé, le brut Mer du Nord surperformant le brut léger texan, mais leurs tendance n'ont rien de spectaculaire. Paris: le CAC 40 débute en légère hausse, prudent sur la Grèce La Bourse de Paris était en légère hausse, hier, dans les premiers échanges (+0,27%), prudente quant à la conclusion d'un accord, sur la dette en Grèce et avant une réunion des ministres des Finances européens. Dans les premiers échanges, le CAC 40 prenait 8,96 points à 3330,46 points. Les banques se sont montrées confiantes sur un accord alors qu'une équipe d'experts du lobby bancaire (IIF) est à Athènes pour poursuivre les discussions avec le gouvernement grec. "Clairement les négociations semblent plus difficile que prévu", estime Frédérik Ducrozet, économiste chez Crédit Agricole CIB, qui craint que les commentaires des ministres des Finances européens "ajoutent à la confusion". Les ministres des Finances de la zone euro tenaient, hier, leur première réunion de l'année pour peaufiner leurs outils de lutte contre la crise de la dette. Ils se retrouvent à Bruxelles à 14H30. "Le cœur des échanges sera le sauvetage de la Grèce et la validation des négociations avec les créanciers privés", soulignent les stratégistes du Crédit Mutuel-CIC. Faute d'indicateurs économiques majeurs au programme, la journée sera par ailleurs dominée par plusieurs emprunts de court terme en zone euro. Parmi les valeurs, les banques s'inscrivaient en tête de la cote, à l'image de BNP Paribas (+1,88% à 35,99 euros), Crédit Agricole (+2,52% à 5,09 euros) et Société Générale (+3,78% à 21,80 euros). Total perdait 0,09% à 39,82 euros, après avoir renoncé à vendre la raffinerie britannique de Lindsey, faute d'offres, a déclaré un responsable de l'entreprise française. Le titre n'évoluait pas alors que les pays de l'Union européenne se sont mis d'accord, hier matin, pour imposer un embargo pétrolier graduel contre l'Iran, selon une source diplomatique. Bourbon prenait 0,35% à 25,47 euros. La holding Jaccar a augmenté sa participation dans le groupe français de 24,60% à 26,04% et envisage de se renforcer encore, sans aller jusqu'à en prendre le contrôle. En revanche, Thales perdait 1,25% à 25,34 euros. Le groupe a vu la recommandation sur son titre abaissée à "sous-pondérer", contre "neutre" auparavant, par les analystes de la banque JPMorgan Cazenove. Robertet lâchait 4,40% à 115,20 euros. La société a publié en 2011 une croissance de 3% de ses ventes, qui aurait pu être plus franche s'il n'avait été pénalisé par un recul de ses activités dans les arômes alimentaires. NYSE Euronext perdait 5,00% à 20,35 euros. Le ministre de l'Economie François Baroin a annoncé la veille que la taxe sur les transactions financières que va introduire le gouvernement frapperait les actions, les titres et les dérivés. Enfin, Solvay était stable (+0,04% à 75,49 euros), au premier jour de sa double cotation à Paris et Bruxelles.
Francfort: le Dax en baisse, ThyssenKrupp et Lufthansa demandés L'indice Dax de la Bourse de Francfort était en légère baisse, hier, perdant 0,28% à 6386,31 points peu après l'ouverture, malgré de bonnes performances de Lufthansa et ThyssenKrupp. En ce qui concerne la crise de la dette en zone euro, toute l'attention sera focalisée sur la Grèce, qui doit boucler au plus vite ses négociations sur une décote avec ses créanciers privés, sous peine de faire faillite. Les valeurs bancaires étaient en vue: Commerzbank gagnait 5,11% à 1,81 euro et Deutsche Bank 1,40% à 32,96 euros. Selon la presse, les banques ont réussi à arracher un taux de plus de 4% sur les nouvelles obligations grecques qu'elles s'engagent à souscrire dans le cadre du plan de restructuration de la dette d'Athènes. Lufthansa prenait 2,31% à 10,39 euros. Selon le magazine hebdomadaire WirtschaftsWoche, la compagnie entend économiser jusqu'à 1,5 milliard d'euros par an en concentrant ses services d'achats, de relations humaines, de gestion et d'informatique à son siège de Francfort. Jochen Rothenbacher, analyste d'Equinet, jugeait le projet "prometteur" et confirmait sa recommandation (accumuler) et son objectif de cours (12 euros). ThyssenKrupp avançait de 0,97% à 21,37 euros. Le numéro un allemand de la sidérurgie, qui veut se séparer de sa filiale d'acier inoxydable Inoxum, a annoncé, hier, mener des discussions dans le but de la fusionner avec le finlandais Outokumpu. ThyssenKrupp avait annoncé en mai dernier vouloir se séparer d'ici la fin 2012 d'Inoxum. La filiale, qui réalise un chiffre d'affaires annuel de plus de 6 milliards d'euros, et emploie plus de 11 000 personnes dans le monde, fait face à un marché mondial très disputé et en situation de surcapacités chroniques. Londres: le Footsie en légère hausse La Bourse de Londres était en légère hausse, hier matin, les investisseurs faisant preuve d'un optimisme prudent au sujet de la conclusion prochaine d'un accord sur la dette grecque. Dans les premières transactions, l'indice FTSE-100 des principales valeurs gagnait 13,01 points, soit 0,23% par rapport à la clôture de vendredi, à 5741,56 points. De manière significative, les valeurs bancaires étaient dans le vert, notamment Royal Bank of Scotland (+2,55% à 28,16 pence) et Lloyds Baking Group (+1,05% à 33 pence). Les minières étaient également orientées à la hausse: +2,79% pour Vedanta à 1177 pence et +1% pour Glencore 427,30 pence. Le groupe pétrolier écossais Cairn Energy prenait 1,24% à 294,20 pence après avoir annoncé la cession au norvégien Statoil une part de ses droits d'exploration au large du Groenland, un accord intervenu en dépit des résultats décevants de ses recherches. Du côté des baisses, le croisiériste américain Carnival, propriétaire du Costa Concordia échoué en Italie, restait sous pression et cédait encore 2,11% à 1.947 pence. Les chaînes de distribution étaient elles aussi en baisse, Next cédant par exemple 1,05% à 2.629 pence. Suisses : ouverture légèrement en hausse, Novartis freine à nouveau La Bourse suisse ouvrait, hier, légèrement en baisse, pour se reprendre, et poursuivre à la hausse peu de temps après. En cause, Novartis, dont le titre a perdu vendredi près de 4%, suite à l'annonce d'une surveillance renforcée sur un de ses médicaments. Peu après l'ouverture, le SMI gagnait 0,17% à 6133,16 points. Les 30 titres du Swiss Leader Index (SLI) étaient en hausse de 0,41% à 930,02 points, pour un Swiss Performance Index (SPI) qui avançait de 0,18% à 5537,78 points. Novartis (-0,6%) pesait encore sur les indices, comme vendredi, lorsque son titre a perdu près de 4%. L'autorité européenne EMA a initié un examen du médicament Gilenya, traitant la sclérose en plaques, en raison d'éventuels effets secondaires, avait-elle annoncé vendredi. Cela a renforcé la tendance de prises de bénéfices sur le titre. Le groupe présentera ses résultats annuels mercredi qui vient. Sonova (-0,5%) était aussi clairement en baisse. UBS a rehaussé son objectif de cours sur le titre, pour une recommandation inchangée à "neutral". On note d'autres baisses parmi des blue chips, comme Synthes, Geberit et Roche. Concernant Roche, Vontobel a rehaussé l'objectif de cours. Kühne+Nagel (+2,9%) menait le bal des gagnants, suivi de Lonza (+1,6%) et Clariant (+1,5%). Deutsche Bank a rehaussé légèrement l'objectif de cours sur Lonza à 50 francs, juste avant la publication de ses résultats annuels qui sont aussi attendus mercredi. La banque a confirmé son rating à "sell", en soutenant que le cours actuel à 62 francs valorise trop la société. Les grandes banques UBS (+1,3%) et CS (+1,1%) suivaient. Les deux titres avaient déjà pris plus de 10% la semaine précédente lors de la légère détente dans la crise de l'endettement. Pour ce qui est de SGS (+1,0%), le Credit Suisse a relevé la recommandation à "neutral" ("underperform") après la présentation des chiffres annuels 2011 de la société la semaine passée. Adecco (+0,7%) était quelque peu soutenu par une interview du directeur du groupe dans la presse du week-end. Le CEO Patrick De Maeseneire a déclaré dans le "SonntagsZeitung" mais aussi dans le "WSJE" que l'Europe allait traverser une petite récession en 2012. Tant que les commandes sont là, les entreprises engageront dans le doute du personnel intérimaire, "ce qui est bon pour nous". Mais c'est surtout le début d'année qui sera difficile, selon le CEO. Logitech (+0,7%) progressait au même rythme qu'Adecco. La société d'accessoires informatiques publiera jeudi ses chiffres du troisième trimestre. Sur le marché élargi, Kuoni prenait 1,8%. Le CEO Peter Rothwell a laissé entrevoir dans une interview accordée à la "NZZ am Sonntag" qu'il prévoyait pour l'Asie une croissance à deux chiffres du tourisme. Tokyo: le Nikkei clôture stable, prudence avant les résultats de sociétés La Bourse de Tokyo a terminé la séance d'hier quasi stable (-0,01%), les investisseurs restant prudents avant la publication des résultats des entreprises nippones et face à la crise européenne d'endettement. A la clôture, l'indice Nikkei 225 des valeurs vedettes s'est effrité de 0,46 point à 8765,90 points. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a de son côté grappillé 0,17%, prenant 1,32 point à 756,79 points. L'activité a été moyenne, avec 2,01 milliards d'actions échangées sur le premier marché. De nombreux poids lourds de la cote doivent annoncer leurs résultats du dernier trimestre 2011 d'ici à la fin janvier ou au début février, ce qui a incité les opérateurs à l'attentisme, d'autant que, Nouvel An chinois oblige, de nombreuses places financières étaient fermées en Asie, hier. Le yen est par ailleurs resté peu ou prou stable, permettant à la Bourse de maintenir les acquis des quatre séances de gain consécutives. Une devise japonaise ascendante entraîne d'habitude le marché à la baisse car elle nuit à la compétitivité des firmes nippones à l'étranger. Le groupe d'appareil photo Olympus, que la Bourse de Tokyo a autorisé vendredi à rester coté malgré des maquillages de compte passés, a bondi de 8,17% à 1.297 yens. Il a bénéficié d'un article de presse assurant que la firme était sur le point de conclure un accord capitalistique avec le géant de l'électronique Sony qui pourrait prendre une participation à son capital. Sony a gagné de son côté 4,02% à 1.422 yens. Toshiba a gagné pour sa part 4,28% à 341 yens. D'après un article de presse, le fabricant américain de semi-conducteurs GlobalFoundries envisage d'acheter une usine au Japon et s'intéresse à des sites gérés par le conglomérat japonais. Dans le secteur pétrolier, JX Holdings a perdu 2,75% à 460 yens, victime d'un repli des cours du brut pendant le week-end.
