Les cours du pétrole s'affichaient en hausse, hier en Asie, en raison d'avancées dans la résolution de la crise grecque et de prévisions d'une demande mondiale croissante de brut, ont indiqué les analystes. Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en mars gagnait 43 cents à 98,84 USD le baril dans les échanges électroniques du matin. Le Brent de la mer du Nord à même échéance augmentait de 1 cent, à 116,24 USD. "Les cours du brut ont progressé en raison des prévisions de hausse de la consommation mondiale de pétrole" émises par l'Administration de l'information sur l'énergie aux Etats-Unis (EIA) "et des espoirs de résolution de la crise grecque", a déclaré Nick Trevethan, analystes chez ANZ Research. "Mais les cours restent plafonnés sous les 116,50 USD" pour le Brent, a-t-il ajouté. Dans un rapport publié la veille, l'EIA écrit prévoir une accélération de la consommation de pétrole au cours des deux prochaines années. "L'EIA s'attend à ce que les marchés de l'énergie soient soumis à une pression progressive en 2012 et 2013, car la croissance de la consommation mondiale va se faire à un rythme supérieur à celui de la production", selon ce rapport. En Grèce, le Premier ministre Lucas Papademos devait mettre la dernière main à la version finale du nouveau memorandum prévoyant les réformes à mener, qui a été négocié toute la journée d'avant-hier, et sera finalement proposé, hier, à l'assentiment des chefs des partis de la coalition gouvernementale. Le pétrole finit en hausse à New York: espoir pour l'Europe Les cours du pétrole ont fini en nette hausse à New York la veille, rebondissant grâce à un regain d'optimisme pour la situation dans la zone euro, qui ne serait pas rentrée en récession selon le patron de la banque centrale américaine (Fed). Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en mars a gagné 1,50 dollar par rapport à la clôture de lundi, à 98,41 dollars sur le New York Mercantile Exchange. A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour même échéance a fini à 116,23 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), progressant de 30 cents par rapport à la clôture de la veille. En début d'échanges asiatiques, le Brent est monté jusqu'à 116,70 dollars, un sommet depuis début août. Le pétrole coté à New York avait ouvert en repli avant de nettement rebondir, en partie en raison des rumeurs sur la Grèce, a remarqué Rich Ilczysyn, analyste chez ITrader. Le marché bruissait en effet de rumeurs suggérant que la Grèce est en train de peaufiner les derniers détails d'un accord avec ses créanciers qui permettrait le déblocage d'un deuxième plan d'aide. Le discours de Ben Bernanke (le président de la Fed) a également apporté du soutien, en faisant reculer le dollar face à l'euro, a noté M. Ilczysyn. Le président de la Réserve fédérale a déclaré, avant-hier, ne pas être certain que la zone euro soit entrée en récession comme beaucoup le pensent. Assurément, des parties de l'Europe sont en récession, mais quant à savoir si la zone euro dans son ensemble entre en récession, cela reste à voir, a déclaré M. Bernanke lors d'une audition devant la commission budgétaire du Sénat. Les analystes pétroliers pointaient par ailleurs un document de la banque d'affaire Goldman Sachs recommandant à ses clients de liquider leurs ventes à découvert d'or noir pour mars, ce qui équivaut à des achats à court terme. C'est l'élément le plus important, a jugé Rich Ilczysyn. Goldman Sachs prévoit à un accroissement de l'écart des cours entre le WTI et le Brent de Londres en raison d'un repli attendu du brut coté à New York. Premier consommateur mondial de brut, les Etats-Unis connaissent depuis quelques semaines une hausse de leurs stocks pétroliers, résultant notamment d'un effritement de la demande sur fond de crise économique et d'hiver inhabituellement doux. Je ne serais pas surpris de voir demain (mercredi) une consolidation des stocks américains, a remarqué M. Ilczysyn. Une prévision partagée par les experts de Nomura qui ont expliqué s'attendre à des importations soutenues et à l'incertitude au Moyen-Orient, avec notamment la crise autour du nucléaire iranien.