L'implication du mouvement associatif dans l'orientation et la gestion des projets de développement local est plus que nécessaire à une époque où la concertation et la communication se sont érigées en règle de base. Cette thèse a été longuement débattue par des universitaires lors d'un séminaire national sur la mobilisation des acteurs locaux dans le processus de développement organisé à la fin de la semaine dernière dans la wilaya de Tizi Ouzou. A cette occasion, M. Ouamar Makhoukh, universitaire et secrétaire général de l'association Twiza d'Alger, a développé une communication ayant eu pour thème "La dynamique participative dans le développement local et le rôle du mouvement associatif", et dans laquelle il a estimé que "pour arriver à un bon développement économique local, il faut arriver à un accord, aussi conflictuel soit-il mais aboutissant à des compromis, entre quatre acteurs : les syndicats, le patronat, le système de formation et les collectivités locales". Ceci laisse déduire que le processus de développement et la projection de projets à dimension socioéconomique implique l'implication de tous les acteurs concernés et les représentants de la société civile. Le conférencier a, tout de même, regretté que la situation actuelle soit loin d'être prospère en soulignant que "dans le domaine du développement local, les collectivités locales sont confinées dans une attitude passive et les associations ainsi que les unions professionnelles sont faiblement impliquées". Evoquant les objectifs de l'approche participative, qui se traduit par l'association du mouvement associatif dans les différentes phases d'identification des besoins locaux et à la définition des projections d'avenir, M. Makhoukh considère que "l'implication de la population dans ces concertations permet, en premier lieu, à instaurer la confiance". Le deuxième objectif de cette approche se traduit par le fait que "la concertation fait émerger les idées et libère les initiatives". Invité à citer les catégories qui sont susceptibles d'être associées à la concertation avec les autorités locales, le conférencier citera, entre autres, les agriculteurs, les professionnels comme les industriels, les commerçants et artisans, les élus locaux, les associations écologiques, toutes les associations pour la promotion de développement économique, social et autre, et surtout les mouvements de jeunes. Pour garantir une meilleure gestion participative, l'universitaire propose ce qu'il a appelé "des pistes pour animer et développer un territoire", ce qui se reflète à travers l'ouverture des espaces de rencontre, la décentralisation des responsabilités et la professionnalisation de la communication. En conclusion de son exposé, le secrétaire général de l'association Twiza a estimé que ce processus de gestion participative permet de déboucher sur l'émergence d'une société civile organisée et solidaire, la promotion des savoirs-faire locaux et, aussi, la promotion des nouveaux métiers