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Sarkozy : dans l'esprit de la coloniale
Publié dans Le Maghreb le 11 - 03 - 2012


LES ALGERIENS ont de leur Histoire et du passé colonial de la France , une exacte connaissance des faits et des événements et savent aussi, le sentiment et le climat dominant de l'autre côté de la rive nord de falsification historique pour ce qui concerne la Guerre d'Algérie. En fait, le président-candidat français, Nicolas Sarkozy, en déclarant vendredi à Nice " Nous, les autorités, nous avons une dette à l'endroit des harkis… ", est une reconnaissance, selon ses propos de " réparation morale ". Lyrisme facile à comprendre ; lorsque l'on sait que Sarkozy en prévision de la prochaine présidentielle en France accuse un recul considérable dans les sondages. Une perte de vitesse qui pousse le candidat UMP à chercher une " dimension " à sa personnalité au sein des rapatriés d'Algérie (Harkis et Pieds-noirs). On peu comparer cela à un vrai " SOS " de panique, après l'épisode du génocide arménien. Un aveu d'échec lancé avec le soupçon d'une déroute élévatoire, peut-être certaine au mois de mai prochain. Sans reconnaître la responsabilité de son pays dans les crimes commis en Algérie durant 132 ans, Sarkozy en pleine campagne électorale démontre sa propre fuite en avant et celle de son camp politique à éclairer l'opinion et la mémoire sur les méfaits de la colonisation en Algérie et qui sont toujours limpides. Cela est dû, à l'esprit colonial qui l'anime. En refusant, la repentance exigée par la Nation algérienne, Sarkozy qui se dit un visionnaire d'un monde " pacifique ", est en fait l'illustre allié le plus sûr des nostalgiques de l'Algérie française. Est-ce bien la mémoire qui lui fait défaut, ou ses options politiques ne prennent-elles pas plutôt un autre scandaleux virage dans les relations de son pays avec l'Algérie. En affirmant un oui aux harkis et en renouvelant un non à la repentance à l'égard de l'Algérie, le candidat à sa propres succession pour des raisons qui n'ont rien à voir avec la " Vérité " de cette longue colonisation de l'Algérie, s'offre une autre tribune et une dialectique, dont les paroles ronflantes dissimulent mal la mauvaise foi de la droite française au pouvoir toujours intransigeante lorsqu'il est question du passé criminel de la France dans notre pays. Et pourtant aussi bien que dans les multiples massacres collectifs, dont celui du 8 mai 45 que de 54 à 62, les faits sont clairs. La légitimité du peuple algérien à exiger réparation de l'ex-occupant est toujours contestée par la droite française, alors qu'elle est reconnue et affirmée par nombre de milieux français, malheureusement, comme c'est le cas à Nice, Sarkozy ose une fois de plus la remettre en cause. A plus d'une reprise la détermination de tout algérien à voir la lumière sur les conséquences du joug colonial, est toujours d'actualité et toutes les tentatives de la droite française sont quasiment rejetées tant elles versent dans une manœuvre de l'oubli. Un oubli que le peuple algérien ne saurait cautionner. La légitimité de cette reconnaissance reconnaît par elle-même ce droit au peuple algérien et à son Etat à vouloir toute la vérité sur ces crimes. Une condition sine qua non qui confirme le statut de l'Etat algérien souverain et libre de ses actes, surtout en rapport avec la Mémoire collective d'un passé aussi douloureux que personne ne saurait masquer. Le problème qui se pose et qui se posera toujours est cette repentance. La Nation algérienne, qui a consenti de lourds sacrifices, subi les pires exactions, les massacres collectifs pendant cette longue période coloniale, tient à ce droit de vérité. Les Algériens font de ce droit une demande irrévocable, la France , en tout état de cause, doit assumer directement son passé colonial en Algérie. Avec la reconnaissance morale envers les harkis, Sarkozy ne fait que ressusciter les tendances anti-algériennes. Des tendances plus exactement où sont tout simplement manigancées des manœuvres surtout à l'approche de la célébration du 50 éme anniversaire de l'indépendance de l'Algérie, le 5 juillet prochain. Un événement qui, en France inquiète certains milieux. Nul ne saurait s'en étonner, les crimes commis en Algérie par l'armée française sont occultés au plus haut niveau de la France officielle dont les responsables se réfugient dans une idéologie servant ses propres intérêts politiques. C'est que les affirmations répétées de Sarkozy à Nice sont considérées dans l'opinion algérienne comme un baroud de déshonneur tant elles sont délibérées. Il est des contradictions particulièrement éloquentes dont fait preuve la droite française. Il y a quelque chose qui pousse à " pourrir " les relations algéro-françaises. Une contre vérité qui peut assombrir l'avenir entre les deux pays. Aujourd'hui, si l'on s'en tient aux disederata de la démarche du président français, l'Algérie n'a aucune légitimité à demander que l'ancien Etat occupant présente son pardon au peuple algérien. Aucun des Algériens ne saurait se démettre de cette demande et il serait trop de rappeler les exactions qui jalonnent l'itinéraire des différents pouvoirs qui se sont succédés en France, connus pour leur silence " forcené " quant à la vérité vis-à-vis de ce qui s'est passé durant la colonisation de l'Algérie. Pour l'Algérien de l'ancienne et de la présente génération, Sarkozy incarne la poursuite de ce regard fallacieux. Aucun parmi nous, ne doit faire de concession à la France officielle afin qu'elle reconnaisse sa machine destructive en Algérie. Le peuple algérien à l'issue d'une lutte menée au prix de sacrifices inouïs, qui a fauché la vie des meilleurs fils de toute une génération, n'est pas prêt aujourd'hui d'accepter ce discours de Sarkozy terrifiant encore que ses précédentes sorties à l'encontre de l'Algérie.

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