Les participants au séminaire national consacré au poète populaire Hadj Bouragaâ ont recommandé, lundi dernier, au terme de leurs travaux à Souk Ahras, "l'institutionnalisation" de cette rencontre et à la valorisation du patrimoine populaire algérien. Les participants à cette rencontre, organisée par la direction de la Culture et le club ''Pensée et initiative", ont également préconisé "l'encouragement de la collecte de l'ensemble des œuvres chantées et déclamées par Hadj Bouragaâ en vue de les confier à des chercheurs sur le patrimoine" et "l'édition des communications du séminaire". Ils ont aussi proposé l'institution d'un "prix annuel Hadj Bouragaâ" destiné à encourager les recherches sur le patrimoine populaire chanté. Les intervenants qui se sont succédés à la tribune lors de cette rencontre, initiée dans le cadre de la célébration du mois du patrimoine (18 avril-18 mai) sous le slogan ''Patrimoine culturel et mémoire, pour ne pas oublier", ont insisté sur "l'inventaire et la collecte des oeuvres" et sur leur préservation. Ils ont également appelé à ce que, à nouveau, la poésie populaire de la période de la Révolution et postindépendance soit considérée en tant que "document historique", avant de souligner "le rôle éminent des poètes populaires dans la prise de conscience patriotique de la société". Dr. Hamid Bouhbib de l'université de Bouira a présenté une communication sur la poésie populaire amazighe en Kabylie, ses formes, ses sonorités et ses divers genres, suscitant un vif intérêt auprès du public, a-t-on constaté au second et dernier jour de ce séminaire. En marge de la rencontre, une exposition a été organisée sur l'artisanat traditionnel sous les sons mélodieux des troupes folkloriques "Hadj Bouragaâ" et "El Djorf".