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Un film poignant !
Le Pain nu de Rachid Benhadj projeté à Marseille
Publié dans Le Maghreb le 07 - 07 - 2007

Le succulent Le pain nu du cinéaste Rachid Belhadj, a été projeté le 1er juillet dernier à Marseille dans le cadre de la manifestation, "Ecrans des nouveaux cinémas arabes". Sorti à Casablanca et à Alger en septembre 2005, ce film adapté d'une biographie du marocain Mohamed Choukri, n'a pas été vu par son auteur, décédé en 2003 des suites d'un cancer.
Le cinéaste algérien, Rachid Belhadj, qui vit depuis plusieurs années en Italie, avait depuis longtemps, rêvé d'adapter ce livre maudit des années durant au Maroc, à l'écran. Avec l'aval " durement tiré ", Rachid Belhadj a fini par réaliser ce film dans lequel Mohamed Choukri a fait une petite apparition. Grand-œuvre est Le pain nu qui retrace le parcours d'un enfant illettré, maltraité par un père alcoolique, qui le pousse parfois jusqu'à la subversion afin de se permettre d'acheter sa dose. Il Pane Nudo en italien, El-Khobz el-hafi en arabe, ce livre qui n'a été publié au Maroc qu'en 1980 après prés de 30 ans de censure est, aujourd'hui, traduit dans plusieurs langues. Le Pain nu relate la jeunesse et le dénuement de son auteur, terrorisé par un père alcoolique et violent, entre indigence matérielle et menus larcins jusqu'à l'âge adulte où il apprendra à lire et à écrire. " Dans sa tête, écrit Tahar Ben Jelloun, " il gardera captifs quelques oiseaux et des étoiles éteintes ". Dans le Tanger de l'après-guerre, sur fond de grande pauvreté, le film de Rachid Benhadj remet en perspective la vie " sans pain " et " sans tendresse " du jeune Mohamed qui ne trouve de répit que dans le vin et la sexualité des maisons closes. Jusqu'à ce que, lors des émeutes qui secouent le pays, Choukri est raflé et jeté en prison. C'est là, auprès d'un compagnon d'infortune, qu'il va mettre son énergie à apprendre à lire, à écrire et plus tard à faire le récit de sa vie. Composé en arabe en 1952, El-Khobz el-hafi fut d'abord publié en anglais, sous le titre de For Bread Alone (1974), dans une adaptation d'un autre illustre Tangérois : l'écrivain américain Paul Bowles qui fut l'ami et le soutien de Mohamed Choukri. Il faudra ensuite attendre 1980 pour voir le livre paraître aux éditions Maspero dans une traduction française de Tahar Ben Jelloun. Tourné à Rabat et Tanger, avec l'acteur Saïd Taghmaoui dans le rôle de Mohamed Choukri adulte, ce film a fait depuis, plusieurs festivals et autres rencontres cinématographiques organisées un peu partout dans le monde. On sort de la projection de ce film absolument réaliste, secoué de partout. Le pain nu n'est pas seulement une œuvre sur la misère, c'est aussi une ode à la vie, à la connaissance, puisque le jeune Choukri privé au départ de tout, sera secouru par sa propre envie de réussir, l'apprendre à lire et à écrire. De cet acharnement, il en en sortira un écrivain qui racontera sur la base d'une vie mouvementé et triste l'un des livres les plus touchants, les plus humains du 20e siècle. L'on peut d'ores et déjà comparer, Le pain nu à quelques chapitres des "Misérables" de l'illustre Victor Hogo. Un livre à lire, et un film à voir et à revoir absolument.

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