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G20 : La croissance maître-mot d'un sommet préoccupé par l'Europe
Publié dans Le Maghreb le 21 - 06 - 2012

La croissance a été le maître-mot retenu par les chefs d'Etat et de gouvernement du G20 réunis à Los Cabos (Mexique), qui ont fait part de leur préoccupation pour l'économie européenne. Les Européens se sont dits cette fois prêts à prendre "toutes les mesures pour maintenir l'intégrité et la stabilité" de leur zone. "Une croissance forte, durable et équilibrée reste la priorité numéro un du G20, car elle engendre une création d'emplois plus importante et accroît le bien-être des peuples dans le monde entier", affirme la déclaration commune publiée, avant-hier soir, à l'issue d'un sommet de deux jours. Dirigeant le plus fraîchement arrivé au pouvoir au sein de ce groupe de pays riches et émergents, le président français François Hollande, s'est félicité de ces conclusions. "Tout n'est pas parfait" et on est "parfois loin du compte, mais sur la croissance, le commerce, la volonté politique en matière d'emploi", il y a eu "des avancées", a-t-il remarqué. La conjoncture s'est nettement dégradée ces deux derniers mois pour l'économie de la planète. Le G20 a en particulier constaté "un regain de tension sur les marchés" en Europe. La dégradation continue de la santé de l'économie européenne depuis fin 2009 a été un sujet récurrent des derniers sommets du G20. Los Cabos n'y a pas échappé.
FMI encourageant
"A Los Cabos les graines d'une reprise paneuropéenne ont été plantées. Il faut le reconnaître", a indiqué la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde. "Le communiqué du G20 est extrêmement explicite: c'est plus d'Europe, mieux d'Europe", a-t-elle déclaré ensuite à la presse.
En échange des promesses européennes, une majorité des pays du groupe contribueront à une augmentation des ressources du FMI, vu comme un rempart contre la crise de la dette publique en Europe. Le débat sur la zone euro a occulté la rédaction d'un communiqué-fleuve qui touche à de multiples domaines. Mais au final, le G20 reste dépendant du suivi des recommandations à un niveau national.
L'Europe, sujet récurrent des derniers sommets
La conjoncture s'est nettement dégradée ces deux derniers mois pour l'économie de la planète. Le G20 a en particulier constaté "un regain de tension sur les marchés" en Europe. La dégradation continue de la santé de l'économie européenne depuis fin 2009 a été un sujet récurrent des derniers sommets du G20. Los Cabos n'y a pas échappé. Le président américain Barack Obama, a ainsi rencontré, avant-hier, les dirigeants de l'Union européenne membres du G20, à une dizaine de jours d'un sommet de l'Union européenne prévu à Bruxelles. Il a estimé que les Européens avaient conscience des enjeux et progressaient avec un "sens élevé" de l'urgence. "Je pense que cela a été une réunion très constructive. L'Europe s'est montrée très unie", a rapporté le Premier ministre espagnol Mariano Rajoy, interrogé sur cette discussion.
Pistes pour l'UE et la zone euro
"Les marchés attendent de nous que nous coopérions plus étroitement", a souligné la chancelière allemande Angela Merkel. Elle a dit avoir "insisté sur le fait que nous avons besoin de plus d'Europe, et d'une coopération plus profonde" devant le G20. La déclaration finale donne des pistes à l'Union européenne et à la zone euro pour améliorer les perspectives de son économie. Entre autres, elle recommande "d'envisager des mesures concrètes vers une architecture financière plus intégrée, englobant la supervision, la résolution des défaillances et la recapitalisation des banques, ainsi que la garantie des dépôts". L'Europe doit "avoir sa propre réponse" à la crise, sans attendre de "réponse de l'extérieur", a déclaré M. Hollande, soulignant la nécessité pour la France et l'Allemagne de "travailler ensemble". En échange des promesses européennes, une majorité des pays du groupe contribueront à une augmentation des ressources du Fonds monétaire international, vu comme un rempart contre la crise de la dette publique en Europe. Ce débat sur la zone euro a occulté la rédaction d'un communiqué-fleuve, qui touche à des sujets aussi divers que la place des femmes sur le marché de l'emploi, l'accès des populations défavorisées à un compte en banque, la transparence sur les marchés financiers de produits dérivés, ou encore l'agriculture face au changement climatique.
Les uns pour la relance, les autres pour la rigueur
Dans tous ces domaines, le G20 regorge de bonnes intentions. Mais il reste dépendant du suivi des recommandations à un niveau national.
Les grandes puissances économiques devraient continuer à privilégier les uns la relance, les autres la rigueur. Sur ce sujet, un passage sur la politique budgétaire était manifestement écrit pour ménager l'Allemagne et les Etats-Unis, un pays qui aimerait plus d'ordre dans les budgets nationaux, et un autre qui exhorte ses partenaires européens à ne pas asphyxier leur économie avec de la rigueur. "Nous maintenons notre engagement à réduire les déséquilibres en renforçant les finances publiques des pays avec des politiques saines et durables qui prennent en compte les évolutions de la conjoncture économique", y lit-on. Mais d'après le Premier ministre indien Manmohan Singh, les partisans de la relance ont plutôt prévalu. "Il y a eu un accord général pour dire que la politique de tous les pays doit être réorientée pour renforcer la croissance", a-t-il dit à la presse. La zone euro, contre le reste du monde Les pays de la zone euro, accusés par le reste du monde de contribuer au marasme économique, ont tenté tant bien que mal de résister à la pression lors du sommet du G20. Attendus de pied ferme au lendemain des élections en Grèce, les dirigeants de la zone euro ont entendu une longue litanie de reproches, à mots plus ou moins couverts, sur la façon dont ils gèrent la crise de la dette qui les mine depuis plus de deux ans. Les dirigeants des pays émergents du groupe des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) ont ainsi "regretté l'absence de mesures concrètes" à même de calmer la crise de la dette en zone euro, selon la présidence russe. Et s'ils sont prêts à contribuer à l'augmentation des ressources du Fonds monétaire international (FMI), très sollicité par les Européens ces derniers mois, ils ont aussi clairement mis des conditions avant tout versement. Sommet après sommet, les Européens sont sur la sellette. Et chaque nouveau rendez-vous est l'occasion pour eux de renouveler leur détermination à régler une fois pour toutes la crise de la dette.
L'Europe doit avoir sa propre réponse
La déclaration du G20 se contente d'indiquer "quelques pistes pour des avancées supplémentaires", minimise un haut-responsable de l'Union européenne, soulignant aussitôt que les "décisions concernant l'Europe doivent être prises en Europe". "C'est l'Europe qui doit avoir sa propre réponse", "elle ne doit pas nous être donnée de l'extérieur", a souligné, avant-hier, à ce sujet le président français François Hollande, pour qui la France et l'Allemagne doivent évidemment "travailler ensemble" pour apporter cette réponse. Les différences entre les deux principales économies européennes sont précisément une partie du problème, selon certains pays. "L'Allemagne et la France, les deux moteurs économiques de la zone euro, devraient peut-être mettre de côté leurs différences de politiques, renforcer leur coopération bilatérale et jouer un rôle plus important pour résoudre la crise des dettes", a ainsi suggéré l'agence officielle Chine Nouvelle, avant le début du sommet. Ces pressions ont agacé le président de la Commissions européenne, Jose Manuel Barroso, qui a vertement répondu à un journaliste canadien l'interrogeant sur la crédibilité des Européens. "Franchement, nous ne sommes pas ici pour recevoir des leçons en termes de démocratie ou sur la façon de gérer l'économie", a-t-il lancé lors d'une conférence de presse. Toute cette discussion au G20 sur les Européens est un "progrès dans le sens où elle permet à chacun d'entre nous, un peu comme le fait un GPS qui se remet à jour périodiquement, de voir comment nous et nos problèmes sommes perçus dans le reste de l'Europe et dans le monde", a pour sa part déclaré le Premier ministre italien Mario Monti, en marge du sommet de Los Cabos.
L'Europe s'engage à œuvrer en faveur d'une union bancaire
Les pays de la zone euro présents au sommet du G20 de Los Cabos (Mexique) se sont engagés à œuvrer en faveur d'une union bancaire, a affirmé, avant-hier, le président mexicain Felipe Calderon, qui assure la présidence de ce groupe de pays riches et émergents. Nous soutenons l'intention d'envisager des mesures concrètes vers une architecture financière plus intégrée, englobant la supervision, la résolution des défaillances et la recapitalisation des banques, ainsi que la garantie des dépôts, a indiqué M. Calderon lisant le communiqué final du sommet. Les Européens voient là une avancée très concrète, à l'heure où la santé des banques européennes inquiéte le reste du monde, au moins autant que celle des finances publiques. Plusieurs dirigeants du G20 avaient déjà fait savoir que le principe d'une union bancaire européenne avait été évoqué lors des discussions de ce septième sommet du G20. Nous avons aussi discuté des lignes directrices pour avoir les mêmes normes dans l'assurance des dépôts et la restructuration des banques, a ainsi indiqué la chancelière allemande Angela Merkel. Berlin était plutôt dans le camp des sceptiques quand a émergé ce concept. La déclaration finale mentionne les travaux qui sont faits vers l'union bancaire et vers plus de stabilité financière, avait indiqué à la presse un responsable de la délégation française la veille. Mais le G20 n'est pas le lieu où se mettre d'accord sur les modalités techniques, a-t-il ajouté. Selon le président de l'Union européenne Herman Van Rompuy, les Européens en discuteront au Conseil européen de juin, à Bruxelles les 28 et 29. Les Etats-Unis apprécient le projet, qui est d'après eux un complément nécessaire à l'union monétaire.
Obama salue les mesures anti-crise et le sens de l'urgence en Europe
Le président des Etats-Unis Barack Obama a salué, avant-hier, à Los Cabos (Mexique) les mesures anti-crise de l'Europe et son empressement à résoudre son problème de dette. M. Obama a relevé lors d'une conférence de presse le sens élevé de l'urgence chez les dirigeants européens, qu'il a rencontrés dans la journée, et estimé qu'ils avançaient dans le bon sens en promettant une architecture financière plus intégrée. Je pense que, de ce que j'ai entendu de la part des dirigeants européens ils comprennent les enjeux, ils comprennent pourquoi c'est important pour eux de prendre des mesures ambitieuses et déterminées, a-t-il expliqué.
Je suis persuadé qu'ils peuvent réussir dans cette épreuve, a dit le président américain. J'ai toujours beaucoup de sympathie pour mes amis européens car ils ne doivent pas traiter avec un Congrès, ils doivent traiter avec 17 parlements, si l'on prend la zone euro. Ils doivent passer par tout cet aspect politique pour que les choses soient faites et les marchés sont beaucoup plus impatients, a souligné M. Obama. Ce que je les ai encouragés à faire est de concevoir un cadre grâce auquel ils veulent aller vers une intégration européenne croissante dans la résolution des pressions financières qui touchent les Etats souverains. Je suis persuadé que ces prochaines semaines, l'Europe donnera une idée de là où il faut aller, a-t-il affirmé. L'Union européenne a prévu de se retrouver en sommet les 28 et 29 juin à Bruxelles, pour examiner des propositions destinées à renforcer son intégration.
Synthèse Youcef Mahmoudi.


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