Au moins 20 activistes ont été tués, hier, dans des frappes menées à l'aube par des hélicoptères de l'armée égyptienne dans le Sinaï. Cette opération intervient trois jours après la mort de 16 gardes-frontières dans une attaque attribuée à des islamistes extrémistes. C'est la première fois depuis des décennies que l'armée égyptienne mène des frappes aériennes dans la péninsule du Sinaï. Sa présence est en effet limitée dans la région depuis qu'un traité de paix a été signé en 1979 avec Israël. L'attaque a visé le village de Toumah, dans le nord du Sinaï, après que des troupes se sont massées dans le secteur, à la frontière avec l'enclave palestinienne de Gaza. Des responsables de la sécurité ont également fait part de frappes près de la ville de Cheikh Zouwayid. Nouvelle attaque Dans la nuit d'avant-hier, des assaillants non identifiés ont attaqué des points de contrôle près de la ville d'al-Arish, sur la côte nord du Sinaï, où trois policiers ont été blessés, selon le ministère de l'Intérieur. Israël, également visé par l'attaque de dimanche dernier, a souhaité le succès de cette opération. Tel Aviv a salué les efforts menés par Le Caire pour reprendre en main une région où l'insécurité a fortement progressé depuis la chute du président Hosni Moubarak en février 2011. Selon les médias israéliens, l'opération lancée par l'armée égyptienne est la plus importante menée depuis la guerre d'octobre 1973. Vengeance L'armée égyptienne avait promis lundi dernier, de "venger" ses soldats, qualifiant les assaillants de "terroristes". Selon elle, ils auraient été appuyés par des tirs de mortier depuis la bande de Gaza, contrôlée par le mouvement islamiste palestinien Hamas. Avant-hier, des soldats et des policiers égyptiens avaient mené des perquisitions, à la recherche de suspects, dans des maisons situées dans le secteur de l'attaque, selon des responsables de la sécurité.