L'Agence belge de contrôle nucléaire (AFCN) a ordonné cette semaine d'arrêter le réacteur N°2 de la centrale nucléaire de Tihange, près de Liège, retirant ainsi un second réacteur de l'exploitation en Belgique depuis qu'une fissure a été découverte dans le réacteur N°3 de la centrale de Doel (25 km d'Anvers), en juin. Il s'agit d'une mesure de précaution, selon l'agence. Il s'agit d'un réacteur, dont la cuve a été fabriquée par le même constructeur que celle de Doel-3, la société néerlandaise Rotterdamsche Droogdok Maatschappij (RDM), aujourd'hui disparue. Le réacteur de Tihange ne présente pas de danger pour l'environnement ni pour la population, d'après l'AFCN. Les spécialistes étudieront la cuve du réacteur Tihange-2 à partir du 10 septembre et une décision sur sa mise en marche sera prise d'ici fin octobre. Electrabel, opérateur des centrales nucléaires belges, a antérieurement annoncé que Doel-3 pourrait être relancé fin septembre au plus tôt. Des experts du nucléaire venant d'Allemagne, de Belgique, d'Espagne, de France, des Pays-Bas, de Suède, des Etats-Unis et d'Argentine se sont réunis le 16 août à Bruxelles pour évoquer la situation autour des centrales belges de Doel et de Tihange. Tous ces pays ont des centrales dont les réacteurs sont dotés de cuves fabriqués par RDM. En 2011, 14 incidents se sont produits dans des centrales nucléaires belges, dont onze de niveau 1 sur l'échelle internationale de gravité des accidents nucléaires Ines (incidents techniques sans conséquences) et deux de niveau 2 (incidents assortis d'une défaillance importante des dispositions de sûreté). Le nouveau gouvernement belge a annoncé son intention de fermer progressivement l'ensemble des centrales nucléaires d'ici l'année 2025. Le processus doit être lancé en 2015.