Un comité de coopération permanent entre le Forum des chefs d'entreprises et le Medef a vu dernièrement le jour. Il a notamment pour rôle de pousser à la coopération entre les PME algériennes et françaises. Selon M. Rédha Hamiani, président du FCE, il s'agit d'un comité permanent de suivi et qui a plusieurs missions, entre autres, " d'être en éveil pour permettre de conclure d'éventuels partenariats mais également d'assister les partenaires respectifs dans chacun des pays dans la conduite de leurs projets (mode d'investissement, connaissance des réglementations). Il s'agira de procurer à tous les partenaires des informations et des facilitations ". Plus explicite sur cette question, M Hamiani précise que les contacts et les relations entre les deux parties vont dans le sens de la " construction de liens durables et permanents ". Evaluant, le partenariat économique entre l'Algérie et la France, il précise que pour l'instant ce partenariat se porte bien. " Il est malheureusement de notre point de vue encore limité. Il peut connaître d'autres développements. Notre souhait, comme nous l'avions exprimé vis-à-vis de nos amis français, c'est qu'il est concentré dans les domaines des hydrocarbures à travers des gros contrats d'Etat. Nous souhaiterions qu'il y ait plus d'application dans les rapprochements d'entreprises de type PME/PMI. Les tissus industriels français et algériens sont constitués essentiellement d'entreprises de cette dimension et là nos amis français sont relativement absents ". Dans ce contexte, il rappelle que les échanges commerciaux entre les deux pays s'établissent à près de 9 milliards d'euros, mais lorsque l'on regarde du côté de l'investissement, ceux réalisés en 2003 n'ont concerné qu'un montant de 50 millions de dollars. M Hamiani, dira qu'après tout ce sont les pays arabes qui sont les plus gros investisseurs en Algérie. Il illustre cet investissement par la construction, en 2003, de l'usine de ciment Orascom. " On enregistre un intérêt croissant et des réalisations nombreuses. Les investisseurs arabes sont présents dans la banque, la téléphonie, le tourisme et l'immobilier, c'est une bonne chose ", dira-t-il. Evoquant l'alignement de nombreux pays sur le week-end universel, le président du Forum des chefs d'entreprises dit avoir "toujours défendu ce principe depuis de nombreuses années. Le Forum était porteur d'un projet de révision de ce week-end, en consacrant à l'idée que le vendredi est un jour sacré. On a usé de notre influence pour demander aux entreprises et à nos autorités de revoir un peu notre organisation. Le week-end serait organisé, comme dans d'autres pays arabes qui ont adopté également ce style, le vendredi et le samedi. Notre journée de travail commencerait le dimanche et se terminerait le jeudi soir ". Il révèle que le dossier a été confié à un bureau d'étude pour évaluer le manque à gagner de l'organisation du week-end en l'état actuel des choses. M. Hamiani fait remarquer, à cet effet, que " compte tenu des flux que notre pays a avec la zone nord, l'Europe et les Etats-Unis, pratiquement trois jours par semaine pour être en contact avec nos principaux partenaires, quelque part ce n'est pas cohérent et cela porte un coup pour l'économie dans son ensemble". Il dit que le Forum a alerté les autorités. "Et il semblerait que cela soit du domaine de la décision des entreprises. Il y a donc de plus en plus d'entreprises qui acceptent ou organisent leur travail aux journées avec le week-end uniquement dédié pour le vendredi et le samedi. On voulait ainsi avoir au moins quatre journées de contacts avec nos principaux partenaires". Il précise que le gouvernement ne va pas décréter cela. "La journée qui est consacrée au plan légal, journée fériée, c'est le vendredi, le reste est laissé à l'initiative des entreprises ", dira-t-il enfin.