Le médiateur international Lakhdar Brahimi a entamé avant-hier, une visite de trois jours en Syrie. Il doit rencontrer aujourd'hui, le président Bachar Al-Assad .Sur le terrain, les combats entre armée et rebelles se poursuivent dans "plusieurs quartiers" tenus par les rebelles. M. Brahimi, dont c'est la première visite depuis sa prise de fonctions début septembre, devait rencontrer en fin d'après-midi le chef de la diplomatie Walid Mouallem. A Alep, où une bataille cruciale a lieu depuis près de deux mois, les combats entre rebelles et armée se poursuivaient dans "plusieurs quartiers" tenus par les rebelles, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). A Damas, une voiture piégée aurait explosé dans un quartier nord sans faire de victimes alors que l'armée affronterait des rebelles dans un quartier au sud de la capitale, selon l'OSDH. Le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague a estimé que le régime du président syrien Bachar Al-Assad était "condamné", lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue irakien à Bagdad. "Tant de crimes ont été commis que (ce régime) ne devrait pas survivre", a déclaré M. Hague dont c'est la première visite en Irak. Le régime d'Assad condamné, estime William Hague Le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague a estimé,avant-hier,que le régime du président syrien Bachar al-Assad était condamné, lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue irakien Hoshyar Zebari à Bagdad. Nous estimons que le régime d'Assad est condamné, il ne peut pas survivre. Tant de crimes (ont été) commis qu'il ne devrait pas survivre, a déclaré M. Hague dont c'est la première visite en Irak. M. Hague a ajouté avoir discuté avec son homologue de la nécessité d'une transition vers une Syrie plus démocratique et plus stable. C'est le seul moyen d'éviter une guerre civile qui se prolonge, l'effondrement de l'Etat syrien, une plus grande affluence de réfugiés ou davantage de pertes en vies humaines. Nous croyons en la mise en place d'un gouvernement de transition capable de ramener la paix et la stabilité en Syrie, a-t-il encore souligné. La Grande-Bretagne, a-t-il rappelé, est opposée à une action militaire contre le régime du président Bachar Al-Assad, en dépit d'un conflit qui a fait plus de 27 000 morts depuis mars de l'année dernière. La France ne livrera pas d'armes à l'opposition syrienne Le ministre français de la Défense a rejeté jeudi à Beyrouth l'idée de fournir des armes à l'opposition syrienne et jugé irréaliste la création de zones d'exclusion aérienne, comme le réclament des opposants syriens. Nous n'avons pas l'intention, ni aujourd'hui ni demain, de transférer des armes à l'opposition syrienne a déclaré Jean-Yves Le Drian lors d'une conférence de presse. Il a martelé: les choses sont très claires: sur la livraison d'armes, c'est non. La France ne fournit pas et ne fournira pas d'armes à l'opposition syrienne. Les rebelles de l'Armée syrienne libre (ASL) ont réclamé à plusieurs reprises à la communauté internationale des armes pour combattre les forces loyales au président syrien Bachar Al-Assad. Par ailleurs, M. Le Drian a jugé impossible à l'heure actuelle de créer des zones d'exclusion aérienne, comme une coalition internationale l'avait fait en Libye, autre revendication d'opposants syriens.