Les marchés ont fini la semaine en hausse sur des ajustements techniques, dans l'attente d'avancées la semaine prochaine sur un éventuel programme d'aide financière à la très endettée nation espagnole. Les opérateurs réagissaient à des informations du Financial Times, qui a affirmé que la Commission européenne travaillait avec l'Espagne à la rédaction d'un plan de réformes économiques, susceptible d'être dévoilé la semaine prochaine et d'ouvrir la voie à une éventuelle aide financière européenne à Madrid. La Commission européenne a reconnu pour sa part qu'elle collaborait avec les autorités espagnoles sur un nouveau plan de réformes qui sera annoncé jeudi prochain, mais a balayé toute préparation en vue d'une demande d'aide de Madrid."Plus de programme d'aide, c'est plus de bonnes nouvelles", a résumé Dick Green, du site d'analyse financière Briefing.com. L'Eurostoxx 50 a pris 0,94% A Paris, l'indice CAC 40 a progressé de 0,59% à 3 530,72 points, avec un volume d'échanges de plus de 5 milliards d'euros en cette séance dite des "quatre sorcières", qui marque l'arrivée à échéance de différents contrats à terme en Europe et aux Etats-Unis. Les bancaires ont terminé sur de belles performances: Crédit Agricole a gagné 2,18% à 5,85 euros, Société Générale (+1,02% à 23,79 euros) et BNP Paribas (+1,93% à 39,66 euros). Technip restait bien orienté (+2,01% à 89,26 euros) après avoir remporté auprès du norvégien Statoil un contrat qualifié de "conséquent" pour la fabrication et l'installation de conduites sous-marines. EADS a perdu 0,91% à 25,70 bien que l'agence de notation Fitch a relevé sa perspective sur le groupe, qui passe à positive contre stable, dans le sillage de son projet de fusion avec le Britannique BAE Systems. La Bourse de Londres a clôturé à l'équilibre, dans un marché attentiste qui a pris quelques bénéfices. L'indice FTSE-100 s'est replié de 0,03% à 5 852,62 points. Parmi les baisses, le fabricant de produits d'entretien et de médicaments Reckitt Benckiser a cédé 1,94% à 3 599 pence, les fabricants de cigarettes Imperial Tobacco et British American Tobacco 1,58% à 2 365 pence et 1,14% à 3 224 pence et le groupe minier Rio Tinto 1,14% à 3 041 pence. La banque Standard Chartered a en revanche progressé de 1,92% à 1 487,5 pence et le géant de la téléphonie mobile Vodafone 1,66% à 178,45 pence. A Francfort, l'indice Dax a terminé en hausse de 0,84% à 7 451,62 points tandis que le MDax a fini sur une progression de 0,78% à 11 213,52 points. Le constructeur automobile Volkswagen a fini en tête, enregistrant +3,44% à 155,05 euros. Son concurrent Daimler a pris 2,50% à 40,21 euros. Adidas a accusé un repli de 0,59% à 65,2 euros, après un ajustement de ses objectifs pour 2015. Le groupe de distribution Metro a fini en queue du Dax, reculant de 1,44% à 25,30 euros. Comme le fabricant de poids lourds MAN (groupe Volkswagen), en hausse de 0,56% à 73,33 euros, il a vécu sa dernière séance sur l'indice. L'indice vedette de la Bourse de Milan, le FTSE Mib, a clôturé en hausse de 1,02% à 15 991 points, soutenu par les valeurs bancaires. BMPS s'adjuge 4,17% à 0,2448 euro et Mediobanca +3,29% à 4,21 euros. En queue de peloton figure en revanche Fiat (-1,10% à 4,492 euros) à la veille d'une rencontre entre son patron Sergio Marchionne et le chef du gouvernement Mario Monti qui devrait apporter un peu de lumière sur les perspectives du groupe. A la Bourse de Madrid, l'indice Ibex-35 a terminé sur un rebond de 2,60% à 8 230,7 points, emportée par les valeurs bancaires, alors que le pays collabore avec la Commission européenne sur un nouveau plan de réformes, qui sera annoncé jeudi prochain. Santander, a gagné 3,55% à 6,25 euros, BBVA 3,70% à 6,55 euros et Bankia 5,73% à 1,44 euro. CaixaBank, a elle perdu 0,13% à 2,966 euros. La Bourse suisse a rebondi, l'indice SMI gagnant 0,75% à 6 605,82 points. Le chimiste Lonza a enregistré la meilleure performance, avec une hausse de 3,04% à 50,80 francs, suivi du spécialiste du forage pétrolier en haute mer Transocean (+2,46% à 43,40 francs suisse). Les valeurs du luxe ont par contre terminé en baisse: Richemont, qui a annoncé l'acquisition de l'américain Peter Millar, a cédé 0,91% à 59,65 francs, et Swatch 0,56% à 392,80 francs. L'indice AEX de la Bourse d'Amsterdam a fini quasiment à l'équilibre (-0,03%) à 334,15 points. A la baisse, le groupe de courrier express TNT Express a cédé 3,61% à 8,42 euros tandis que le brasseur Heineken a gagné 1,95% à 46,08 euros. La Bourse de Bruxelles a fini la séance en hausse de 0,55% à 2 473,01 points. Le câblo-opérateur Telenet a lâché 0,43% à 35,05 euros, victime de prises de bénéfices après avoir bondi de 13,18% la veille. Parmi les titres en hausse, Nyrstar, numéro un mondial du zinc, a pris 1,19% à 5,20 euros. A Lisbonne, l'indice PSI-20 a terminé en hausse de 1,69%, à 5 428,35 points. Le groupe de médias Zon (+9,16%) et l'opérateur de télécommunications Sonaecom (+7,28%) ont enregistré les plus fortes hausses de la place après qu'un administrateur de Sonaecom eut évoqué leur possible fusion. Les banques ont fini en ordre dispersé: BES et sa filiale ESFG ont gagné 5,10% et 2,75% respectivement, BPI a progressé 1,34%, mais BCP a dégringolé de 3,23%. Wall Street finit sans direction, rattrapée par ses doutes sur l'Europe La Bourse de New York a terminé la semaine sans direction, son indice vedette se retournant peu avant la clôture alors que la prudence gagnait des opérateurs toujours inquiets pour la zone euro: le Dow Jones a perdu 0,13% mais le Nasdaq a avancé de 0,13%. Selon les chiffres définitifs à la clôture, le Dow Jones Industrial Average a abandonné 17,46 points à 13 579,47 points tandis que le Nasdaq, à dominante technologique, a progressé de 4,00 points à 3 179,96 points. L'indice élargi Standard & Poor's 500, qui avait lui aussi ouvert en territoire positif, a terminé quasiment stable (-0,01%), lâchant -0,11 point à 1 460,15 points. De bonne humeur à l'ouverture, alors que l'arrivée en magasins de l'iPhone 5 donnait au marché un peu du glamour technologique des produits Apple, selon les termes de Mace Blicksilver, de Marblehead Asset Management, Wall Street a été assaillie de doutes et a terminé sur une note prudente. Nous avons eu une séance alternant des périodes d'appétit pour le risque et des accès de crainte, a observé Gregori Volokhine, de Meeschaert New York. Selon lui, ce retournement de tendance était notamment lié à des propos tenus par le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble, qui a estimé, avant-hier, que l'Espagne n'avait pas besoin d'un plan d'aide car son économie était suffisamment solide. Or, la Banque centrale européenne (BCE) s'est dit prête à venir en aide aux pays de la zone euro en difficulté en rachetant leur dette sur le marché secondaire, à condition qu'ils en fassent au préalable la demande auprès du fonds de secours européen, ce que le gouvernement espagnol ne s'est pas encore décidé à faire, en dépit de l'impatience des marchés, avides de liquidités. Dans la matinée, le marché avait pourtant été porté par des informations du Financial Times qui a affirmé que les pays européens aidaient Madrid à rédiger un plan de réforme économique qui pourrait être dévoilé la semaine prochaine. La Commission européenne a reconnu qu'elle collaborait avec les autorités espagnoles sur un nouveau plan de réformes qui sera annoncé jeudi prochain, mais a balayé toute préparation en vue d'une demande d'aide globale de Madrid. Par ailleurs, sur le front économique, il y a (eu) peu de nouvelles majeures attendues dans la journée, a noté Dick Green, de Briefing.com. Le marché obligataire a terminé sans direction. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a baissé à 1,760% contre 1,777% la veille mais celui à 30 ans a très légèrement progressé à 2,956% contre 2,954%. La Bourse de Tokyo clôture en légère hausse de 0,25%, marché prudent La Bourse de Tokyo a terminé la semaine en légère hausse de 0,25%, dans un marché poussé à la prudence par les tensions sino-japonaises. A la clôture, l'indice Nikkei 225 des valeurs vedettes a grappillé 23,02 points à 9 110,00 points. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a grimpé de son côté de 0,34%, prenant 2,57 points à 756,38 points. L'activité a été faible, avec 1,61 milliard d'actions échangées sur le premier marché. Les investisseurs ont choisi la prudence et se sont tournés vers les actions traditionnellement résistantes aux conditions de marché difficiles, en l'absence de nouvelles indications sur l'évolution de la conjoncture économique, après les interventions décidées par les banques centrales d'Europe et des Etats-Unis. Japan Airlines, réintroduit en bourse mercredi, a perdu 4,29% à 3 680 yens après avoir annoncé suspendre ses vols vers la Chine en raison de la querelle territoriale entre Tokyo et Pékin. L'action du transporteur a ainsi fini en baisse de 2,90% par rapport à son cours de réintroduction. Cette baisse pourrait s'avérer de mauvaise augure pour l'ensemble du marché, selon Hiroyuki Fukunaga, responsable d'Investrust. "Le danger est que les investisseurs individuels qui ont subi des pertes sur cette entrée en bourse se montrent réticents à investir sur le reste du marché, après avoir vendu d'autres actions pour mettre des titres JAL dans leur portefeuille", a précisé M. Fukunaga à Dow Jones Newswires. Les opérateurs téléphoniques ont vécu une séance contrastée au jour de la mise en vente de l'iPhone 5 d'Apple. KDDI a gagné 0,52% à 575 yens tandis que Softbank a terminé en baisse de 0,47% à 3 145 yens. Sharp a fini en hausse de 4,95% à 212 yens après des informations selon lesquelles la firme d'électronique pourrait recevoir une injection de fonds d'un montant de plus de 380 millions de dollars du géant des puces informatiques Intel. Honda Motor a abandonné 0,87% à 2 600 yens, les investisseurs se montrant déçus par le plan d'expansion présenté par le P-DG de la société Takanobu Ito. M. Ito a indiqué, avant-hier, à la presse que des nouveaux modèles et un rafraîchissement des modèles existants permettrait de doubler les ventes mondiales de voitures et de motos d'ici mars 2017.