A travers la loi de finances complémentaire pour l'année 2007, le gouvernement laisse transparaître une volonté de remettre sa politique au diapason des nouvelles orientations économiques, tant au niveau national qu'international. En effet, la décision de procéder à des rabattements fiscaux pour certains produits véhicule clairement l'objectif de booster la consommation nationale, laquelle consommation sera stimulée par l'amélioration du pouvoir d'achat des citoyens. Ainsi, les produits informatiques se distinguent dans la nomenclature des produits auxquels la diminution des taxes sera appliquée puisque la TVA (taxe sur la valeur ajoutée) appliquée sur les micro-ordinateurs sera ramenée de 17 à 7% à la faveur de cette loi de finances complémentaire. Ce qui fera baisser sensiblement les prix des produits informatiques à la vente et facilitera, du coup, aux familles algériennes l'accès aux nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC). Toujours dans le but d'encourager la consommation et d'endiguer les répercutions des récentes augmentations qui touchent les produits de base, (comme le blé, l'huile et la farine) ce sont les taxes applicables aux produits de large consommation qui viennent d'être recentrées, à l'instar de la taxe intérieure à la consommation qui sera désormais plafonnée à 30% uniquement, au lieu de 40% auparavant. Pour mieux relancer la croissance de la consommation et améliorer le pouvoir d'achat, rappelle-t-on, les opérateurs économiques relevant du secteur privé sont allés jusqu'à demander la réduction de la TVA sur les produits de large consommation ou de première nécessité pour les citoyens, telles les huiles, les farines et les semoules, dont on juge le niveau actuel de la taxe à 17% de très excessif. La prise en charge des produits de large consommation concernera également le lait pasteurisé dont l'Etat vient de procéder à un réajustement budgétaire, à l'ombre de la loi de finances complémentaire de l'année en cours, afin de dégager une enveloppe financière spéciale. Au volet social, le projet de loi que le ministère des Finances vient de proposer, et qui sera promulgué par ordonnance, prévoit aussi de nouvelles mesures à l'endroit des couches défavorisées et vulnérables de la société. Parmi ces dernières, les handicapés à 100% viennent de bénéficier à l'ombre du projet de loi mis au point par le département de Karim Djoudi d'un relèvement de leur pension mensuelle qui passera de 3 000 à 4 000 DA. A ce registre, il y a lieu d'inscrire également le relèvement de l'allocation pour la femme au foyer, (dite aussi l'allocation de salaire unique), qui sera revue à la hausse pour atteindre les 800 dinars, au lieu de 400 DA auparavant. Dans la même perspective, les ménages du sud du pays, dont la consommation d'électricité trimestrielle ne dépasse pas les 5 000 kw/h, bénéficieront d'une baisse considérable des tarifs de cette énergie, qu'ils ne supporteront désormais qu'à hauteur de 50% et le fonds spécial pour les wilayas du Sud prendra en charge les 50% restants. Par contre, des produits jugés non de première nécessité, eux, connaîtront des augmentations à la consommation. Parmi ces derniers, il y a lieu de citer les boissons alcoolisées qui viennent d'être soumises au relèvement du tarif du droit de circulation.