Constat n Ces espaces d'évasion virtuelle qui offrent la possibilité de faire le tour du monde à partir d'un simple clic, deviennent de plus en plus des endroits à faible afflux d'internautes en dépit des tarifs jugés abordables de la connexion et des services offerts. Cette situation, constatée chez nombre de cybercafés d'Alger, a suscité des interrogations sur les raisons d'un tel comportement «soudain», alors qu'auparavant des observateurs pensaient que le nombre de cybercafés allait «exploser» un jour et risquerait de remplacer d'autres commerces, comme les multiservices et les fast-foods, au vue de l'intérêt que leur accordaient naguère les populations de différents âges et sexes. Les cybercafés ne reçoivent plus le même nombre de clients par rapport aux premières années de leur existence. D'ailleurs, leurs propriétaires déplorent cette situation qui s'accentue durant la saison estivale. Le fait que l'accès à l'Internet via l'ADSL (Ligne d'abonné numérique à débit symétrique) soit offert par les fournisseurs à des tarifs «acceptables» (entre 1 000 et 2 000 DA par mois) a poussé, la majorité des gens à préférer se connecter chez eux, un choix qui a réduit l'activité du cybercafé d'une part, et à inciter les propriétaires d'autre part à élargir leurs services, en assurant la maintenance et la vente des accessoires informatiques. Par ailleurs, ces gérants affirment que la connexion, à elle seule, «ne couvre plus les frais et les charges», précisant par ailleurs que l'abonnement ADSL chez la plupart des fournisseurs est d'environ 37 000 DA par mois. Ils expliquent qu'au début du lancement des cybercafés, ils avaient des horaires bien définis de travail, mais actuellement «ces» horaires «dépendent du ou des clients présents», signalant que cela confirme que les cybercafés «finiront par disparaître» avec le temps. Des problèmes, les gérants de ce genre de commerce en ont à la pelle. Les plus courants sont relatifs aux contraintes techniques, telles que les coupures d'électricité et de connexions qui gênent la clientèle et créent une sorte de perturbation de l'activité commerciale du cybercafé. Ils ont appelé les providers à améliorer leurs prestations de services, principalement en matière de gestion, estimant dans la foulée que la persistance de ces contraintes finira par faire disparaître les cybercafés. D'autres propriétaires de cybercafés en revanche refusent de croire à la disparition de leurs commerces. Pour eux, les cybercafés «serviront toujours» car il y a souvent des urgences dans la vie ou des imprévus que seul un cybercafé peut les régler, comme l'envoi d'un e-mail urgent ou l'impression d'un dossier, ce qui est le cas, notamment, pour les personnes étrangères qui ont «souvent» besoin d'un espace Internet.