Les principales Bourses européennes ont ouvert en hausse, hier, mais l'activité est, comme la veille, limitée dans l'attente des résultats de l'élection présidentielle américaine. À Paris, le CAC 40 avance de 6,18 points ou 0,18% à 3 454,68 au lendemain d'une baisse de 1,26%. Le Dax-30 à Francfort reprend 0,14% et le FTSE londonien 0,16%. L'indice paneuropéen Eurostoxx 50, en repli de 1,05% la veille, regagnait 0,17%, hier "Il y a un regain de tensions sur les marchés", avec la Grèce qui pourrait être en faillite très prochainement si ses bailleurs de fonds (FMI, UE, BCE) ne lui versent pas une nouvelle tranche d'aide et avec "l'issue incertaine des élections américaines", commente Cameron Peacock, analyste chez IG. Plus de 200 millions d'Américains étaient appelés aux urnes, hier. Jusqu'au bout, les sondages ont donné le démocrate sortant Barack Obama et son rival républicain Mitt Romney au coude à coude au plan national. Pour Markus Huber, d'ETX Capital, "ce n'est pas tant la course à la présidentielle qui intéresse le marché, mais la future composition du Congrès" alors qu'un débat à l'issue incertaine sur le budget fédéral se profile. Des réductions massives de dépenses publiques et des hausses d'impôts conséquentes doivent entrer simultanément en vigueur dès le 1er janvier aux Etats-Unis, en l'absence d'un accord sur la question budgétaire entre démocrates et républicains d'ici le 31 décembre. La Grèce est de son côté confrontée à une hausse de la contestation sociale. Un appel à la grève générale a été lancé jusqu'à mercredi, jour où le Parlement doit se prononcer sur une loi-cadre détaillant des économies budgétaires de plus de 18 milliards d'euros. La zone euro espère parvenir à une décision sur le versement d'une nouvelle tranche d'aide à Athènes lors de la réunion de ses ministres des Finances le 12 novembre, mais plusieurs responsables européens restent dubitatifs. Enfin, l'Espagne a réaffirmé qu'elle n'avait pas l'intention de demander pour l'instant l'aide de ses partenaires européens. Le fonds public d'aide aux régions criblées de dettes, auquel neuf des dix-sept régions du pays ont déjà fait appel cette année pour près de 18 milliards d'euros, sera prolongé en 2013. Paris: le CAC 40 attentiste avant le résultat de l'élection américaine La Bourse de Paris était à l'équilibre, hier matin, le marché faisant preuve d'une grande prudence alors que l'élection présidentielle américaine s'annonce serrée et que la situation en Grèce se complique une nouvelle fois à l'approche d'échéances cruciales. Peu après l'ouverture, l'indice CAC 40 cédait 0,03% à 3 448,11 points. Du côté des valeurs, Bolloré bondissait en tête du SBF 120, s'adjugeant 10,26% à 260,05 euros, dopé par une note d'Exane BNP Paribas qui recommande la valeur à "surperformance", a expliqué une source de marché. L'Oréal, qui doit publier ses ventes trimestrielles après la clôture du marché, grignotait 0,30% à 98,85 euros. NYSE Euronext s'adjugeait 1,24% à 19,95 euros. L'opérateur boursier a publié un bénéfice trimestriel presque divisé par deux, mais meilleur que prévu. CGGVeritas (+1,22% à 24,80 euros) profitait de l'accord conclu avec le groupe pétrolier public saoudien Saudi Aramco pour développer une technologie innovante en vue de l'exploration sismique des fonds marins. Le producteur d'or Auplata gagnait 3,11% à 1,66 euro après avoir vu son chiffre d'affaires bondir de 57% au troisième trimestre, porté par la hausse des cours et une production plus importante. Soitec s'envolait de 7,23% à 2,58 euros après avoir annoncé la reprise de son projet de construction d'une centrale solaire en Afrique du sud. Londres: le FTSE en hausse de 0,16% La Bourse de Londres a ouvert en légère hausse hier, dans un marché dominé par la prudence alors que tous les regards des investisseurs étaient rivés vers les Etats-Unis qui élisaient, hier, leur président. L'indice FTSE-100 des principales valeurs prenait 9,48 points, dans les premiers échanges soit une progression de 0,16% par rapport à la clôture de la veille, à 5 848,54 points. Le distributeur Marks & Spencer, qui a accusé une baisse de son bénéfice net au premier semestre mais a enregistré une bonne performance au deuxième trimestre, progressait de 1,65% à 394,3 pence. Les valeurs financières étaient également en hausse, Lloyds Banking Group et Barclays prenant 1,36% à 43,43 pence et 0,69% à 239,15 pence tandis que les assureurs Aviva et Prudential gagnaient 0,81% à 336,3 pence et 0,64% à 861,5 pence. Le groupe hôtelier InterContinental Hotels Group, qui a vu son bénéfice net légèrement reculer au troisième trimestre, cédait en revanche 0,13% à 1 522 pence. Le groupe pétrolier BP reculait de son côté de 0,23% à 440,2 pence et le groupe de défense BAE Systems de 0,09% à 317,1 pence. Suisse : ouverture un peu plus ferme La Bourse suisse évolue légèrement dans le vert en début de séance hier. En Suisse, la saison des résultats bat de nouveau son plein. Au SMI, Adecco a présenté des chiffres, imité par plusieurs sociétés du marché élargi. Le recul des poids lourds défensifs freine un peu l'avance du SMI. Le SMI gagnait 0,095 à 6 712,32 points dans les premières cotations, le SLI 0,26% à 1 018,42 points et le SPI 0,1% à 6 191,27 points. Adecco gagnait 2,7% après les chiffres trimestriels. Le chiffre d'affaires est exactement conforme aux attentes de consensus. Au niveau EBITA et bénéfice net, les prévisions des analystes ont été dépassées. Transocean gagnait 0,5% après avoir déjà progressé de 4,5% à Zurich la veille dans le sillage de ses chiffres trimestriels et de 5,6% à Wall Street, où l'action est également cotée. Parmi les gagnants, ABB prenait 1,1%. UBS a placé le titre dans sa "Most Preferred List". L'action a récemment été traitée avec une décote par rapport aux concurrents ont expliqué les analystes de la banque. Aux bancaires, UBS gagnait 1,0% et CS 0,9%, profitant d'une étude de Barclays. La banque britannique a salué la nouvelle stratégie d'UBS et a relevé sa recommandation à "overweight" de "underweight". Pour le Credit Suisse, la recommandation a été portée à "equalweight" de "underweight". Les analystes de Barclays s'attendent à ce que le CS annonce prochainement des mesures similaires à celles prises la semaine passée par UBS. Swiss Re gagnait 0,4%. Son concurrent allemand Hannover Re a présenté de forts chiffres trimestriels et a indiqué être sur la voie pour dégager un bénéfice record. Parmi les autres assureurs, Swiss Life montait de 0,7%, Zurich de 0,6%, alors que Bâloise perdait 0,1%. Les défensives étaient moins recherchées. Roche prenait 0,2%, Novartis perdait 0,4%. Nestlé cédait 0,1%. Sur le marché élargi, Burckhardt Compression (+2,4%) a publié ses chiffres semestriels. Les entrées de commandes et le chiffre d'affaires ont déçu les attentes, alors que le bénéfice d'exploitation les a dépassées. La Banque cantonale de Lucerne et Swissquote ont publiés leurs chiffres. L'action de la BC de Lucerne montait de 0,5%: l'institut a relevé sa prévision et attend désormais un bénéfice annuel "un peu supérieur" à celui de 2011. Swissquote montait de 2,1%: les chiffres sur neuf mois ont dépassé les attentes. Forbo (+2,8%) a lancé ce matin son nouveau programme de rachat d'actions sur une seconde ligne de négoce sur SIX. La société va par ailleurs comptabiliser une recette extraordinaire de 40 à 50 millions de francs en raison d'un changement de plan de prévoyance professionnelle aux Pays-Bas. Cytos montait de 6,1%: la biotech a fait état d'une réduction de sa perte nette au 3e trimestre et elle dispose encore de 34,1 millions de francs de liquidités. Basilea gagnait 0,5%. La biotech bâloise présente des données de phase I avec un produit candidat qui pourrait se révéler efficace dans le traitement de formes résistantes de cancer. Après avoir chuté de 60% la veille dans le sillage de son avertissement sur résultats, Leclanché perdait encore 10,3%. Tokyo: le Nikkei finit affaibli (-0,36%) L'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a terminé, hier, la séance en baisse de 0,36% sur des ventes de précaution avant les élections pour désigner le prochain président des Etats-Unis et alors que s'achève la période d'annonces de résultats d'entreprises. Le Nikkei 225 des valeurs vedettes, qui avait déjà rétrocédé quelque 44 points la veille après avoir progressé lors des trois précédentes séances, a perdu 32,29 points, hier, pour s'afficher à 8 975,15 points à la fermeture. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a pour sa part encore régressé de 0,41%, soit un recul de 3,07 points, pour finir à 744,08 points. La journée boursière a de nouveau été peu active, avec seulement 1,53 milliard de titres échangés sur le premier marché, un niveau très bas. Les acteurs de la place tokyoïte ont ainsi laissé de côté les titres des groupes les plus sensibles à cette évolution défavorable des cours de change, à quelques exceptions près comme Toyota. Le premier constructeur d'automobiles, dont les modèles hybrides caracolent en tête des ventes au Japon, a légèrement amélioré la veille son estimation de bénéfices d'exploitation et net pour l'exercice qui sera clos en mars prochain. Anticipant cette annonce, les investisseurs avaient déjà misé sur le titre la veille et ont continué, hier. L'action Toyota a ainsi gagné 0,93% à 3 240 yens. Celle de son concurrent Honda a pour sa part abandonné 1,04% à 2 471 yens et celle de Nissan 2,03% à 677 yens. Nissan devait annoncer ses résultats semestriels, hier, une heure et demie après la fermeture du marché. Dans l'autre secteur-vedette, celui de l'électronique, plusieurs valeurs ont continué leur glissade, entraînée non seulement par la remontée du yen mais aussi par leurs piètres performances commerciales et la détérioration de leurs finances. L'action Panasonic, la plus troquée encore, hier, est restée inchangée à 388 yens après avoir perdu 5,6% la veille à cause des très mauvaises perspectives financières du groupe et de la sanction de l'agence notation financière Standard & Poor's. Le titre de son rival Sony a quant à lui fléchi de 1,75%, à 897 yens et l'action Sharp, la troisième la plus manipulée de la séance et qui avait chuté de plus de 6,5% la veille, a terminé sur un petit regain technique de 1,30% à 156 yens. Le titre Sharp a évolué en dents de scie durant toute la séance à la suite d'une baisse de trois crans de la note du groupe par l'agence S&P la veille dans la soirée. La dette de Sharp était déjà reléguée en catégorie spéculative, et cette dégradation supplémentaire n'a fait que confirmer les difficultés financières de la société.