La police égyptienne a dispersé,hier, une manifestation sur la place Tahrir au Caire, contre la nouvelle "déclaration constitutionnelle" qui élargit les pouvoirs du président Mohamed Morsi, ont rapporté des locaux médias. Les forces de police ont tiré des gaz lacrymogènes sur les manifestants qui protestaient à nouveau contre la nouvelle "déclaration constitutionnelle", publiée jeudi dernier, et qui dénonçaient leur refus de cette initiative. Les protestations n'ont pas cessé depuis vendredi dernier. La télévision égyptienne a montré des images de manifestants masqués attrapant les canettes de gaz lacrymogène pour les lancer vers les forces policières dans une rue proche de l'ambassade des Etats-Unis, non loin de la place Tahrir. Mardi, des dizaines de milliers d'Egyptiens s'étaient rassemblés sur la place Tahrir pour protester contre la décision de M. Morsi de s'octroyer des pouvoirs exceptionnels, la plus forte mobilisation hostile au président depuis son élection en juin dernier. Les manifestations ont également touché plusieurs autres endroits dans le pays. Au moins 150 personnes ont été blessées mardi à la suite des heurtes avec la police. Au moins trois personnes sont décédées en une semaine d'affrontements entre manifestants et forces anti-émeutes. Le pouvoir judiciaire égyptien refuse de transférer Moubarak vers un hôpital Le tribunal administratif du Caire en Egypte a refusé,avant-hier,un appel exigeant le transfert de l' ex-président Hosni Moubarak de l'hôpital pénitencier de Tora vers un hôpital militaire, selon les médias de l'Etat. Les avocats de M. Moubarak ont déposé une demande pour qu'il soit transféré vers un hôpital militaire en raison de la dégradation de son état de santé, faisant valoir que l'hôpital de la prison de Tora manquait d'équipements appropriés pour le traitement de son état. Ils ont également souligné que les rapports médicaux sur l'état de santé de l'ex-président étaient contradictoires. M. Moubarak et son ex-ministre de l'Intérieur Habib al-Adli ont été condamnés à la prison à perpétuité pour avoir ordonné le meurtre de manifestants lors des troubles survenus l'an dernier. Les fils de M. Moubarak, Alaa et Djamal, sont également incarcérés dans l'attente d'une enquête sur les charges de corruption et d'abus de fonction qui leur sont reprochées.